"Pas de secrets entre nous" de Samantha Downing (Editions Hauteville): trop gros comme une maison

Thriller à la fois prévisible et invraisemblable,  Pas de secrets entre nous a fait vite pschiiiiiitt au bout de quelques chapitres seulement. Une farce bien mal-menée plutôt qu'un roman à faire froid dans le dos. Raté!

Pitch (4ème de couv):

"Quand il rencontre Millicent à bord d'un avion, c'est le coup de foudre. Quinze ans plus tard, le voilà marié, avec deux enfants, dans un quartier cossu de Woodview, sous le radieux soleil de Floride. Il donne des cours de tennis aux résidents fortunés du Country club, tandis que sa ravissante épouse est agent immobilier. C'est le couple idéal, et tout le monde les envie. Seulement voilà, sous des dehors respectables, ils ne sont pas exactement ce qu'ils ont l'air d'être. Pour échapper à leur quotidien asphyxiant, ils jouent à des jeux dangereux, de plus en plus dangereux. Dans ce monde trop parfait où on peut mentir et tricher à volonté, il y a des femmes qui disparaissent et qu'on ne revoit jamais..."

On pourrait croire que ce roman est une dinguerie, l'idée de l'auteure de mettre en scène un couple de tueurs en série étant plutôt enthousiasmante... Sauf que l'équipée sauvage et sanglante attendue se transforme plutôt en un duo d'amateur bien peu crédible, l'auteur passant allègrement sur tout ce qui pourrait être potentiellement problématique dans leur petite entreprise de meurtres: les voisins ne remarquent rien, personne ne s'inquiète de la disparition d'une femme tout juste sortie de l'hôpital psy, aucun flic ne surveille la maison du potentiel tueur  et on peut y rentrer comme dans un moulin, tout le monde est censé être sur le qui-vive mais l'homme traqué peut sortir dehors à l'aise en mettant une casquette et se cacher en grimpant dans un arbre... Et ce n'est là qu'un aperçu des invraisemblances échelonnées tout au long de ce roman.

Et puis on sent l'arnaque à plein nez, concernant Millicent. Les rebondissements n'en sont pas, puisque prévisibles quasi dès le démarrage du roman.

Cela donne une impression générale d'écriture bâclée, d'une auteure qui cherche juste à faire un polar en agençant les éléments-clé du genre n'importe comment. 

Pour ma part j'ai eu comme l'impression de lire un nanar... qui aurait la prétention d'être un graaaaand thriller.

Mais non, c'est juste raté Mme Downing!