"Ne réveillez pas le diable qui dort" de John Verdon (Editions Le Livre de Poche): indifférence totale

Une fois n'est pas coutume, me voilà à découvrir un inspecteur récurrent, au milieu de sa série d'enquêtes, sa troisième si j'en crois Wikipédia. Donc avec forcément un train de retard concernant le background et l'empathie le concernant.
Cependant je ne suis pas certaine que la lecture des deux premières aventures aurait changé la donne: Ne réveillez pas le diable qui dort est très loin d'être un polar incontournable.
Sorry Mister Verdon!

Pitch (4ème de couv):
Dave Gurney, ancien inspecteur de la police de New York, s'habitue mal à sa nouvelle vie de retraité. Kim, la fille d'un de ses amis, documentariste, effectue des recherches sur une série d'assassinats ayant eu lieu dix ans auparavant.
Pour tout le monde, l'affaire était classée... pour tout le monde, sauf pour Gurney, persuadé que le FBI et ses enquêteurs se sont trompés.
Lorsque Kim vient lui demander de l'aide, il n'hésite pas à se replonger dans l'enquête.
Bientôt, Gurney reçoit des avertissements qui laissent peu de place au doute: il ne fait pas bon déterrer le passsé. Menacé de toutes parts, abandonné par ses amis, Gurney sait qu'il doit affronter le plus terrible des prédateurs, un serial killer qui reprend du service."


Je vais avoir du mal à défendre ce polar. J'ai déjà lu bien pire, sortant parfois des griffes acérées en vous recommandant de vous tenir loin d'un roman. Mais finalement, l'indifférence est peut-être plus grave.
Peut-être aurait-il fallu que je commence par le best-seller de l'auteur, 658, qui semble plutôt faire l'unanimité si je survole les critiques. Et donc commencer par le commencement avec la première enquête de l'inspecteur Gurney. Pour comprendre les interactions familiales, les faiblesses de l'homme, les forces du limier. Ici, je l'ai pris au vol en pleine dépression, pas totalement remis des conséquences physiques et psychologiques de sa précédente aventure. Mais un Gurney qui va bien vite être remis sur les rails, emporté malgré lui dans un cold case vieux de dix ans.
Sauf que l'enquête est sans réel éclat, les ficelles restent classiques avec beaucoup d'esbrouffe qui ne trompera pas les lecteurs de polar les plus aguerris. Et que dire de la résolution un peu trop précipitée au milieu d'un final son et lumière à la sauce Hollywood. 

Une sauce qui n'a pas pris de mon côté. Avec comme une envie de m'attabler très vite devant ma prochaine lecture. 
En espérant qu'elle suscite de l'émotion, quelle qu'elle soit!

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