"Sauvage" de Jane Harper (Editions Le Livre de Poche): retour toujours mitigé en terres australiennes

Jane Harper, le retour. Après son précédent Canicule duquel on ressort avec quelques cloques, c'est reparti pour une virée dans le bush australien avec Aaron Falk, version brûlures du froid cette fois. 
Je reprochais au premier roman son rythme un peu lénifiant. Sauvage reste dans la même veine. La patte Harper, ce n'est pas le page-turner… mais plutôt le slow-turner.
Avis aux moins intrépides des lecteurs!

Pitch (4ème de couv):
"De retour à Melbourne après un séjour éprouvant dans sa ville natale, l'agent fédéral Aaron Falk apprend la disparition d'Alice Russell, son témoin clé dans une affaire de blanchiment d'argent à grande échelle. Celle-ci n'est jamais revenue d'un séminaire d'entreprise dans le bush. Alors que l'enquête plonge Falk au cœur d'une nature magnifique mais impitoyable, surtout en plein hiver, il découvre que les participants ont tous quelque chose à cacher. Et qu'Alice, femme cruelle et insensible, est loin d'être appréciée par ses collègues. Le compte à rebours pour la retrouver vivante est enclenché mais, si les langues se délient progressivement, tout le monde ne semble pas prêt à coopérer."


Ah, quelle belle idée que cette randonnée en milieu hostile pour travailler le team-building. Partager les galères avec sa boss et ses collègues… Je peux tout à fait comprendre que ça finisse par conduire au meurtre!

Nous voilà donc partis dans ce roman tantôt aux côtés du groupe de randonneuses amateures dont la cohésion de surface va vite voler en éclat devant les épreuves. Et tantôt aux côtés de Falk qui se retrouve à coopérer dans l'enquête qui tente de comprendre comment l'une d'entre elles a pu disparaître.
Jane Harper répète le schéma de Canicule dans la construction de Sauvage, alternant le présent de l'enquête avec les flashbacks parmi le groupe de femmes. 

Ne vous attendez pas à une tension de dingue, ce n'est pas le genre de l'auteure. Ce n'est ni du grand spectacle, ni du grand frisson. Mais Jane Harper fait le job pour atteindre le minimum requis pour qu'un lecteur ait envie d'aller jusqu'à la résolution de l'enquête.

Du classique de chez classique, plutôt taillé pour ne pas faire de vague (d'hémoglobine ou de cauchemars) et plaire au plus grand nombre. 

Commentaires

Articles les plus consultés