"1991" de Franck Thilliez (Editions Pocket): il était une fois un homme...

… qui aurait pu choisir de vivre une vie paisible, mais qui a préféré devenir flic à la Crim' quitte à se confronter aux pires dégueulasses. Forcément, ça a un peu tendance à envahir tes journées de frissons et tes nuits de cauchemars, et pas qu'un peu.
Aux origines de Sharko, il y avait donc un homme qui croyait en la justice et qui avait déjà un certain goût pour la traque borderline. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ses limites n'ont pas cessé d'être repoussées depuis!
Ravie de vous retrouver avec trente ans de moins Sharko! 

Pitch (4ème de couv):
"Décembre 1991. Sur une photo une femme couchée dans un lit, les mains attachées aux montants, la tête enfoncée dans un sac en papier marron. Au dos: une adresse écrite à la machine.
Quand le jeune inspecteur Franck Sharko, frais émoulu de l'école et novice au prestigieux 36, quai des Orfèvres, débarque sur les lieux, il découvre une scène de crime aussi insoutenable qu'incompréhensible.
Face à un mystère qui ne fera que s'épaissir au fil de l'enquête, Sharko sait que ses premières années d'expérience ne lui serviront à rien. Ici et maintenant, il doit tout réapprendre."


Le Sharko d'il y a trente ans permet de mesurer celui qu'il est devenu. Et plus largement, ce qu'une enquête de police est devenue. Car aujourd'hui on aurait peine à s'imaginer comment s'en sortir sans l'informatique et les avancées techniques pour résoudre une affaire. Sans portable, sans base de donnée informatique, sans banque ADN, pas le choix que de passer sa vie sur le terrain, à s'user les pieds. 
L'entrée au 36 se fait donc dans le dur pour Sharko, LE bleu qui doit se farcir les tâches relou et les remarques acides de ses pairs. Jusqu'à faire ses preuves et faire partie intégrante du tout d'une équipe, ne rechignant jamais à donner de sa personne, quitte à prendre certains risques. Mais quitte aussi à laisser de côté sa vie amoureuse.
Et c'est là, la séquence émotion que Thilliez offre aux fans sur un plateau: Suzanne offrant la locomotive à son amoureux de flic. Quand on connaît la suite… on n'est pas loin de la larmichette! 

Rappelant beaucoup de souvenirs, parfois nostalgiques et parfois drôles, en nous replongeant dans une époque autrement humainement connectée, Franck Thilliez joint l'utile à l'agréablement sanglant (y'a que les lecteurs de polars qui peuvent comprendre cette sensation exquise) en immergeant Sharko dans une enquête qui fait trembler (je ne vous remercie pas pour le mamba noir et autres bestioles Monsieur Thilliez!). 

Abracadabra, Franck Thilliez-Copperfield n'a pas fini de vous faire tourner la tête et de vous scier le cerveau en deux par ses entourloupes. Mais c'est ça qu'on aime!
Du grand Sharko! Du grand Thilliez! Une grande illusion! 

PS: oui, j'ai beaucoup usé du point d'exclamation… mais parce que ça le vaut bien!

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