"Celle qui brûle" de Paula Hawkins (Editions Sonatine): pas le coup de chaud attendu

Sympathique mais pas transcendant. J'avais déjà dit cela de La fille du Train
Bis repetita avec Celle qui brûle qui a douché mon enthousiasme que j'avais pourtant retrouvé pour Paula Hawkins avec son deuxième polar Au fond de l'eau
Cette lecture, même si elle joue son rôle de divertissement, ne restera pas pour moi dans les annales.

Pitch (4ème de couv):
"Londres. Trois femmes sont frappées de plein fouet par l'assassinat d'un jeune homme à bord de sa péniche. Carla, sa tante. Miriam, sa voisine, qui a découvert le corps. Et Laura, avec qui la victime a passé sa dernière nuit. Si elles ne se connaissent pas, ces trois femmes ont un point commun: chacune a été victime d'une injustice qui a gâché sa vie. Chacune couve une colère qui ne demande qu'à exploser. L'une d'entre elles aurait-elle commis l'irrémédiable pour réparer les torts qu'elle a subis?"


Sorte de huis clos, puisque tout se passe au sein d'un même quartier de Londres, Celle qui brûle fait valoir, selon son éditeur, une "intrigue incandescente". En ma qualité de lectrice (un brin exigente, certes!) je n'irais pas (du tout!) jusque-là. A peine une petite flammèche, alors que le titre donnait l'illusion d'un thriller-incendie.

Le fond l'emporte sur la forme, faisant heureusement le taf pour donner un rythme un peu punchy à la lecture via des chapitres courts qui font qu'on avance rapidement dans l'histoire, cassant le côté un peu lénifiant de l'enquête en elle-même. La toile qui se tisse petit à petit entre les personnages, par le biais de mensonges, de vengeances ou de rancœurs est presque sans surprise et ne fera jamais survenir la chair de poule de peur, de tension ou d'émotions.

Un polar à la Miss Marple (d'ailleurs citée dans le roman), où les cancanages et un certain goût pour l'observation des gens du quartier depuis la fenêtre suffisent pour confondre le coupable.
Un roman qui ne fera pas vibrer les amateurs de sensation forte. Mais qui sera peut-être plus adapté pour celles et ceux qui n'aiment pas trop être bousculés!

PS: mais on ne peut pas enlever à Paula Hawkins sa gentillesse et une certaine douceur qui émane d'elle en dédicaces (#quaisdupolar)



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