"Paradis perdus" de Eric-Emmanuel Schmitt (Editions Albin Michel version Audiolib, lu par l'auteur): remonter le temps

Et une trèèèèèèèèès grande remontée dans le temps puisqu'Eric-Emmanuel Schmitt nous téléporte au néolithique! Rationnalisant le mythe de Noé et du Déluge, l'auteur place le lecteur en observateur des temps anciens, témoins de l'évolution de l'humanité à l'instar de son héros Noam. 
Entre roman d'aventure, roman historique et roman philosophique, ce premier tome de la Traversée des temps divertit, apprend et fait réfléchir.

Pitch (4ème de couv):
"Cette Traversée des temps affronte un prodigieux défi: raconter l'histoire de l'humanité sous la forme d'un roman. [...] Paradis perdus lance cette aventure unique. Noam en est le héros. Né il y a huit mille ans dans un village lacustre au cœur d'une nature paradisiaque, il a affronté les drames de son clan le jour où il a rencontré Noura, une femme imprévisible et fascinante, qui le révèle à lui-même. Il s'est mesuré à une calamité célèbre: le Déluge."


Soyons honnête: en livre papier, je n'aurais jamais ouvert ce roman! Offert en livre audio, il a fini par trouver sa place dans mes journées, accompagnant mes travaux de macramé, entre deux séances de kiné, faute de mieux depuis plusieurs mois.

Aux premiers chapitres, elle était loin de m'enchanter cette épopée de Noam dans sa préhistoire. Parce que c'est une époque qui ne m'attire pas d'emblée. Parce que je n'en connaissais que les préjugés et les vagues connaissances des livres d'école (du coup ça remontait à trèèèèèèèès loin aussi!). 
Mais c'est justement ce que détricote Eric-Emmanuel Schmitt: les clichés et les légendes qui naissent de la méconnaissance et/ou de l'incompréhension d'un nouvel évènement. Noam c'est le Noé de la Bible mais sans les artifices mythiques et mystiques. 
Paradis perdus est bien une fiction mais les apports de connaissances historiques, scientifiques, ethnologiques viennent ancrer le récit dans la "réalité" rendant l'immersion possible alors même que le postulat de départ ne l'est pas: l'immortalité de Noam.

Et finalement, de pas-emballée-du-tout, je suis passée à un-peu-intéressée-quand-même! Certainement parce que cette aventure permet de mesurer l'évolution de l'Homme. Et d'à quel point il est en train de courir à sa perte. Le message écologique sous-tend le récit et résonne peut-être davantage au regard de ces derniers mois cataclysmiques...
Et la voix d'E.E. Schmitt a aussi joué son rôle dans mon attachement aux personnages: posée, berçante, il les incarne sans verser dans la caricature vocale.

Et alors que je n'aurais pas misé un kopek au départ sur le fait que j'allais vouloir poursuivre cette grande aventure à travers les temps, je décide finalement de continuer ma route avec Noam avec le prochain La Porte du Ciel, toujours en audio! 
To be continued...

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