"Un œil dans la nuit" de Bernard Minier (Editions XO): le duo Minier/Servaz au top de sa forme!

C'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai la joie de chroniquer ce nouveau roman de Bernard Minier qui ne sortira officiellement que demain (merci les Quais du Polar ;) )
Et je peux vous dire, sans spoiler, que ce Un œil dans la nuit est un grand cru!

Pitch (4ème de couv):
"Dans les montagnes, retiré du monde, un réalisateur de films d'horreur, Morbus Delacroix.
Culte, misanthrope, fou.
Parmi ses fans, une étudiante en cinéma.
Fascinée, intrépide, inconsciente.
A Toulouse, un as des effets spéciaux est retrouvé mort, ligoté sur un lit d'hôpital.
Et si ce meurtre trouvait sa source dans un film maudit?
Pour le commandant Martin Servaz, peut-être la plus grande énigme de sa carrière."


Vous avez ouvert ce roman? L'engrenage est en marche dès les premières pages… Et c'est à vos risques et périls qu'il vous faudra garder les yeux bien ouverts jusqu'à la fin. Et pour cela, Bernard Minier sait y faire!

Ancrant cette nouvelle enquête dans le petit monde du cinéma d'horreur, les scènes terrifiques écrites par Berard Minier sont aussi percutantes et angoissantes que pourraient l'être des images cinématographiques. Car entre les lignes qui s'enchainent pour raconter une histoire et la mise en image de celle-ci par le cerveau, c'est ce qui nourrit les peurs intrinsèques du lecteur qui sert de rouage. Ajoutant ombres menaçantes dans un coin, giclées de rouge sang dans l'autre, et cauchemars dès que l'on ferme les paupières. L'atmosphère est dérangeante, malsaine.  Personnellement, je n'ai jamais pu regarder un film d'horreur. Et j'en suis encore, à mon âge, à me cacher les yeux dès qu'une scène m'angoisse dans un "simple" thriller… ce qui ne m'empêche pas de sursauter malgré tout! Sauf que là, impossible de mettre mes mains sur mes yeux (ou alors je n'aurais jamais pu faire cette chronique) et il m'a bien fallu aller jusqu'au bout, me confronter à certaines images mentales qui me sont compliquées, notamment tout ce qui concerne la transformation (déformation?) à l'extrême des corps. 

Un œil dans la nuit est un polar taillé pour provoquer le maximum de plaisir aux amateurs du genre. Du suspense, de l'action, du Martin Servaz et des caméos avec beaucoup de clins d'œil à ses comparses auteurs de polars (merci pour ces cerises sur le gâteau!). Sans oublier une multitude d'anecdotes de ciné pêchées, entre autres, dans les bouquins et vidéos du non moins talentueux François Theurel, expert du cinéma de genre (pour les non-connaisseurs, il faut absolument aller zieuter sa chaine Youtube du Fossoyeur de Films). Et puis bien sûr, au milieu de cette frénésie, il y a aussi de l'émotion à gogo… Vous m'en direz des nouvelles! Moi, je ne m'en suis toujours pas remise...
Quant au cliffhanger de la fin… On a autant envie d'hurler "Arrrrrrrrgh, mais pourquoi tu nous laisses sur notre faim Bernard!" que d'exulter "Quel génie, ça promet une suite incroyable!".

Bref, cet Oeil dans la nuit sera sans conteste un des grands succès de cette année 2023. Encore bravo pour cette collaboration, Bernard et Martin!


PS: merci pour la rencontre aux Quais du Polar, Monsieur Minier, et à l'année prochaine! ;)


Commentaires

  1. J'aime bien Minier. Quelle chance d'avoir eu son titre en avant-première ! Je le lirai un jour...quand j'aurai tout lu de l'auteur.

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