"Black Coffee" de Sophie Loubière (Editions Pocket): road trip sanglant
Un vrai gros bon polar au petit-je-ne-sais-pas-quoi de charme vintage. Dévoré sans modération!
Pitch (4ème de couv):
"Narcissa, Oklahoma, juillet 1966. Un jour de grand beau temps, un homme fut pris d'un coup de folie. Il égorgea une femme dans une maison et poignarda une petite fille dans le jardin. Il laissa pour morts une mère de famille et son fils, puis repartit à bord d'une Ford Mustang, couvert de sang.
Eté 2011. Une française, Lola Lombard, part à le recherche du père de ses deux enfants, volatilisé sur la route 66. Sa seule piste: un cahier que son mari lui aurait envoyé et qui pourrait bien être la preuve de l'existence d'un des plus ahurissants criminels que les Etats-Unis aient connus… et dont le chemin traversait déjà la petite ville de Narcissa à l'été 1966."
Dans un voyage, il parait que l'essentiel n'est pas la destination mais le chemin.
Cela s'applique à ce road trip. Car même si effectivement, l'issue attendue est la neutralisation d'un serial killer, c'est tout le parcours des deux protagonistes, Desmond et Lola, qui fait tout l'attrait de cette traque. Avec bien sûr la participation émérite du décor cinématographique de la fantasmée route 66. Impossible de ne pas aller googliser chaque point de vue photographié par la fille de l'héroine et de s'extasier devant des paysages à couper le souffle. Donnant comme une envie d'aller soi-même s'aventurer sur la route la plus iconique des US.
Mais ce qui séduit également, c'est le charme un brin suranné de l'histoire, portée par la plume efficace de Sophie Loubière. Un côté old school pour une enquête menée par deux civils qui vont faire alliance pour arriver au terme de leurs quêtes personnelles: pour Desmond, retrouver celui qui a tué sa famille alors qu'il n'était qu'un gosse. Pour Lola, retrouver l'époux qui l'a abandonné du jour au lendemain sans explications.
Alors oui, on peut émettre quelques réserves quand aux hasards qui font bien les choses et sur la love story un brin clichée qui aurait pu être évitée. Mais bon il ne faut pas oublier que la fin de la Mother road se trouve à L.A. Donc autant jouer à fond la carte film hollywoodien.
Je me suis éclatée à lire ce roman et j'ai dévoré ses 600 pages en deux jours, preuve de mon addiction à ce Black Coffee!
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