"Plus grand que le ciel" de Virginie Grimaldi (Editions Flammarion): un brin dépitée!

"[…] parce que c'est plus facile de faire comme si c'était de la fiction" dit le personnage de Vincent dans ce roman. Et c'est bien ce que je reproche à Virginie Grimaldi! De faire une fiction à demi, tant l'autrice met du sien dans cette histoire. L'impression d'avoir lu le "cul entre deux chaises". Inconfortable!

Pitch (4ème de couv):
Elsa et Vincent se croisent chaque mercredi dans la salle d'attente de leur psychiatre.
Elle est écorchée et mordante
Il est rêveur et intranquille.
Elle est conseillère funéraire.
Il est romancier.
Elle vient de perdre son père.
Il cache sa plus grande blessure.
Elle est en retard. Il est en avance. Ils ont pourtant rendez-vous."

(plus cliché que ce pitch, tu meurs!)


Elsa et Vincent sont davantage que des personnages. Ils sont chacun une facette de la vie de leur créatrice. 
Elsa et Virginie ont toutes les deux perdu leurs pères. 
Vincent et Virginie sont tous les deux écrivains. 
Le roman transpire l'écriture cathartique pour surmonter le deuil et le syndrome de l'imposteur. Mais peut-être aussi pour lancer quelques piques sur le monde de l'édition. Version fiction c'est plus facile, non?

Alors oui, cela m'a une nouvelle fois dérangé d'être parasitée tout au long de l'histoire par le questionnement de la limite entre la voix de l'autrice et celle de ses personnages. Il y a trop de porosité entre réalité et fiction. Alors qu'en tant que lectrice, ce que je recherche c'est une histoire forte et belle et non une succession d'anecdotes de fille de son père et d'écrivaine que l'on retrouve  sur ses réseaux sociaux (où elle y est d'ailleurs bien plus touchante et drôle).

Je suis donc terriblement déçue alors que j'espère toujours me faire cueillir par de grandes émotions, comme Virginie savait si bien les écrire il y a quelques années de ça. Va-t'elle un jour retrouver son mojo?

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