"Quand le chat n'est pas là" de M.J. Arlidge (Editions Les Escales): combien de vies possède Helen Grace?

C'est avant tout pour Helen Grace que je continue de suivre cette série. Mais elle n'a plus la saveur des premiers romans, même s'il y a encore quelques scènes d'anthologie de courses poursuites et de bagarres épiques dans cette nouvelle aventure. Mais [ALERTE PAS VRAIMENT SPOIL] elle retombe toujours sur ses pattes! 
Helen Grace, indestructible?

Pitch (4ème de couv):
"Un meurtre brutal est commis, de nuit, à la hache: le premier d'une série perpétrée par un tueur silencieux et acharné qui traque ses victimes lorsqu'elles sont seules chez elles. Helen Grace et son équipe sont chargées de l'enquête.
Mais alors que la panique gagne peu à peu les habitants de Southampton, l'inspectrice se retrouve, elle aussi, menacée. Une vieille connaissance a surgi de son passé et elle ne reculera devant rien pour assouvir sa vengeance."


On tremble toujours pour Helen Grace dans ce thriller. Et M.J. Arlidge se sert du format page-turner pour tenir le lecteur, chapitre après chapitre (150 tout de même!). Plusieurs scènes d'action spectaculaires, à l'écriture cinématographique, ont de quoi marquer. Mais…

J'ai l'impression de relire le même scénario à chaque nouvelle enquête: Helen sur la corde raide, à deux doigts de se faire enlever son insigne et qui s'en sort miraculeusement. Alors oui, le chat a neuf vies. Mais si je sais bien compter, la flic catwoman a déjà dépassé le quota. Ca semble un peu suspect, cette façon de toujours s'en sortir indemne!

Et puis on peut aussi revenir sur la forme du page-turner. Bien sûr que ça fonctionne mais il me semble qu'il y a un bon quart des chapitres ultra-courts dont on pourrait se passer, venant inutilement enfoncer des portes ouvertes ou venant répéter ce qu'un autre personnage a déjà dit ou vécu. Mais peut-être fallait-il atteindre un nombre de pages suffisant pour représenter un gagne-pain suffisant? (le retour de Laure Angina Rouge #seulslesvieuxcomprendront)
Tout comme les digressions autour de la nouvelle idylle de l'ennemie jurée d'Helen: Emilia Garanita. Pourquoi tout ce tintouin? Pour justifier le fait qu'Emilia n'accule pas Helen jusqu'au boutisme, rendue mielleuse par l'amour (beurk)? A moins que ce nouveau personnage, Sam, soit le futur taré du prochain roman? Sinon je ne vois pas bien ce que ça vient apporter à l'intrigue.

J'espère que M.J. Arlidge trouvera une façon de rebondir en revoyant sa copie sur les enjeux autour d'Helen pour lui redonner un nouveau souffle. Ou saura clore sa série en beauté avec un final en apothéose comme un dernier hommage à la plus badasse des flics anglaises. 

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