"Dans la forêt" de Jean Hegland (Editions Gallmeister): survivre, coûte que coûte!

Je savais que j'allais aimer ce roman pour le pitch que l'on m'en avait fait: une dystopie dans laquelle se débattent deux sœurs, isolées du monde. Et effectivement j'ai adoré! 

Même si ce n'est pas l'énooooorme coup de cœur espéré.

Pitch (4ème de couv):

"Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s'effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours présentes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l'inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, remplie d'inépuisables richesses."

Une catastrophe non identifiée qui fait basculer le monde. Deux femmes en devenir qui tentent d'y faire face, avec comme alliée la forêt… Ca ne rappellerait pas les thèmes chers à Sandrine Collette?

D'épreuves en épreuves, Nell et Eva vont devoir se battre contre elles-mêmes et accepter de laisser derrière elles tout ce qu'elles ont connu et aimé. Renoncer à leur vie d'avant, à leurs rêves, à leurs passions. En faire le deuil pour continuer à vivre. Et s'arrimer l'une à l'autre, coûte que coûte.

Une histoire qui a donc tout pour me plaire! Sauf peut-être le rythme de sa narration qui manque de nuances, restant sur une sorte de langueur même dans les moments les plus critiques. Avec pour effet une tendance à anesthésier, par moment, une partie de mes émotions.

Il n'empêche que, malgré ce petit reproche tout à fait personnel, Dans la forêt reste un superbe roman, à conseiller ou à offrir aux âmes douces (mais pas trop sensibles quand même!), prêtes à se plonger dans une expérience de survie troublante mais émouvante.