"Ce qu'il faut de haine" de Jacques Saussey (Editions Pocket): un polar qui grouille!

Voilà donc LE roman qui introduit le nouveau personnage qui va devenir récurrent dans l'œuvre de Jacques Saussey. 
Et on peut dire que ça démarre plutôt dramatiquement pour Alice Pernelle!

Pitch (4ème de couv):
"Ce matin-là, comme tous les dimanches, Alice Pernelle s'éclipse de la maison de ses parents pour aller courir avec son chien dans la campagne environnante. Mais en arrivant au bord de la Cure, cette rivière qui traverse le village de Pierre-Perthuis, une scène terrible lui coupe les jambes et lui soulève l'estomac: un corps écartelé entre quatre arbres et grouillant de vers.
Alors que les enquêteurs chargés de l'affaire font d'étranges découvertes lors de l'autopsie et se confrontent à de nombreux témoignages décrivant la victime comme une femme prétentieuse et impitoyable, Alice, de son côté, est incapable de renouer avec l'insouciance de sa vie d'étudiante.
Hantée par les images de ce cadavre, elle aussi va avoir besoin de réponses pour avancer, au risque de trop attirer l'attention…"


Rencontré aux derniers Quais du Polar, Monsieur Saussey avait confié être en train de créer une nouvelle série policière en fusionnant petit à petit le parcours de deux de ses enquêteurs: Paul Kessler, que j'ai découvert avec l'excellent L'Aigle Noir, et Alice Pernelle, encore inconnue au bataillon pour moi jusque-là. Ca me rappelle un certain Franck Thilliez (force à lui en ce moment!) avec son duo Sharko/Hennebelle... Je dis ça, je dis rien!

Dans ce roman, Alice est encore une jeune étudiante en médecine qui va se retrouver du jour au lendemain violemment confrontée au crime avec un grand C. Ce qui, on s'en doute, va complètement bouleverser sa trajectoire de vie.
L'intrigue vient s'enraciner dans le Morvan même si elle étend ses contours jusqu'à la capitale et même la Suisse voisine et nécessite la collaboration de la police parisienne avec la police locale. 
Ce qu'il faut de haine reste davantage un polar centré sur l'enquête et son avancée au fil des indices qu'un thriller qui fout la frousse. Un travail d'interrogatoires, de recoupage d'informations, de plongée dans les archives de ce village de campagne. Le récit d'un travail de fourmi réalisé par la police et l'intrépide Alice qui vient s'alterner avec le récit de l'assassin qui délivre petit à petit la clé de son déferlement de violence.
On pardonnera certaines longueurs sur les descriptions des paysages, des habitants puisqu'elles viennent alimenter la "carrure" de la future flic Alice Pernelle en insistant sur l'environnement dans lequel elle a grandi, ses habitudes, son caractère.

Je finis ce roman alors que depuis quelques jours est publié Invisible où l'on retrouve la jeune héroïne, certainement un brin fracassée vue l'issue de Ce qu'il faut de Haine
De mon côté, j'ai encore une enquête de Paul Kessler à lire, histoire de me mettre à jour avant leur grande rencontre. 
Vais-je attendre les prochains Quais du Polar pour en faire l'acquisition? Pas si sûr… ;)



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