"La délicatesse du homard" de Laure Manel (Editions Le Livre de Poche): elle aimerait Arielle se promener libre et légère

Vraiment, j'aurais aimé avoir un coup de cœur et je m'attendais, au vu de toutes les éloges écrites sur ce roman à sa sortie, à succomber au charme de l'écriture de Laure Manel. Mais cette histoire romantico-dramatique ne m'a pas transportée (et le fantastique prénom de cette auteure ne peut pas tout rattraper 😁😁😁). 
Par contre ça donne envie de faire un tour en Bretagne! Tout n'est donc pas perdu!

Pitch (4ème de couv):
"François, directeur d'un centre équestre en Bretagne, découvre, lors d'une promenade à cheval sur la plage, une jeune femme inconsciente au pied d'un rocher. Plutôt que d'appeler les secours, il décide sans trop savoir pourquoi de la ramener chez lui pour la soigner.
A son réveil, l'inconnue paraît en bonne santé, mais peu encline à parler. Elle dit s’appeler Elsa mais refuse de répondre à ses questions. Commence alors entre le célibataire endurci et cette âme à vif une étrange cohabitation, où chacun se dévoile peu à peu à l'autre sans pour autant totalement révéler les secrets qui le rongent. Et même si le duo en s'apprivoisant s'apaise, leur carapace peine à se fendre...
Qui est Elsa et quelle vie est-elle en train de fuir? Un roman à deux voix. Deux voix qui se racontent, et se taisent. Deux voix qui laissent places aux pas des chevaux, au vent qui plie les herbes sur la dune, au ressac sur le rivage et aux souvenirs échoués sur le sable."




D'abord, j'ai été happée par la plume de Laure Manel. Les personnages d'Elsa et François sont plutôt attachants au début, dans leurs résistances et dans leurs apprivoisement et connaissance mutuels. Le décor est aussi exposé comme un élément propice à la rencontre, et un gage d’authenticité. La Bretagne, ça nous gagne! 
Mais l'intérêt n'a duré qu'une petite moitié de roman et le soufflet est complètement retombé. Le rythme est lent, la sauce thermidor tranche (merci Top Chef d'avoir étayé mon vocabulaire culinaire) et on finit par sortir vite de table pour éviter de faire une indigestion de homard.

Entre le drama et les dialogues à base de psychologie qu'on retrouve dans les magazines féminins, on sature. L'histoire manque de vérité et de naturel et on en arrive au point d'espérer qu'Elsa/Arielle et François s'engueulent en cassant des assiettes et repartent chacun de leur côté!
Quoi? Imperméable au romantisme? Non, non. J'aime juste quand les sentiments sont décrits avec plus de nuances et de justesse.  
Une déception.

(Mais en bonus, pour vous ragaillardir, et ne me remerciez pas surtout, je vous offre l'opportunité de vous mettre en tête cette magnifique chanson qui m'a inspiré le titre de cette chronique! )



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