"Le Cri" de Nicolas Beuglet (Editions Pocket): accommodé à la sauce Dan Brown

Comment ne pas voir dans Le Cri une aventure danbrownienne, basée sur ses deux thèmes chéris qui se complètent plus qu'ils ne s'opposent: la science et la religion. 
S'appuyant sur des faits et des personnages réels, Nicolas Beuglet construit là un roman haletant avec des explosions, des portes dissimulés, des agents russes, une histoire d'amour hollywoodienne et un gamin à sauver. N'en jetez plus, la coupe est pleine!

Pitch (4ème de couv)
"A quelques kilomètres d'Oslo, l'hôpital psychiatrique de Gaustad dresse sa masse sombre parmi les pins enneigés. Appelée sur place pour un suicide, l'inspectrice Sarah Geringën pressent d'emblée que rien ne concorde. Le patient 488, ainsi surnommé suivant les chiffres cicatrisés qu'il porte sur le front, s'est figé dans la mort, un cri muet aux lèvres - un cri de peur primale. Soumise à un compte à rebours implacable, Sarah va découvrir une vérité vertigineuse sur l'une des questions qui hante chacun d'entre nous: la vie après la mort..."




Roman d'aventure, de jeu de piste et d'énigmes, Le Cri ravira les adeptes du genre même s'il tombe dans tous les clichés vus et revus. 
Et malheureusement, Anges et Démons ayant laissé une place indélébile dans mon p'tit coeur de lectrice, Le Cri a donc souffert de la comparaison. 

Le sujet est peu ou prou le même: la science qui sert les fanatiques pour démontrer ou démonter l'existence de Dieu. La différence se situant dans la façon d'amener à l'enjeu et aux considérations métaphysiques. Le rocambolesque n'est ici pas aussi bien dosé: que ce soit dans les scènes d'actions un peu trop téléphonées, le passé des personnages où l'on tombe dans le pathos, un compte à rebours qui n'en finit plus de jouer les prolongations à en devenir presque risible... 
Ce qui fonctionne bien par contre, c'est que le propos du roman titille la curiosité et nous encourage à nous renseigner sur les fondements de vérité sur lesquels s'appuient la fiction, que ce soit au niveau historique, géographique ou scientifique. Une fois le livre refermé, il ne vous reste plus qu'à googleliser "île de l'Ascension", "matière noire" ou "liens de Jung avec la CIA".

Dans le style roman d'aventure, pour passer un vrai bon moment, je vous conseille plutôt Inavouable de Zygmunt Miloszewski. Oui c'est aussi un brin too much et comme Le Cri taillé pour le cinoch, mais c'est beaucoup plus drôle car l'auteur polonais apporte et assume une fraîcheur "second degré" qui rend la lecture bien plus funky!
A bonne entendeur...

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