"Kurt" par Danny Goldberg (Editions Kero): Smell like Cobain spirit

Il est de ces livres qui arrivent par hasard dans notre vie, et qui nous forcent à sortir de notre zone de lecture de confort. Kurt en fait partie. Je me demandais bien ce que j'allais pouvoir ressentir à la lecture de cette biographie et doutais y trouver du plaisir. Car jusque là, ma connaissance de Nirvana et de son leader se limitait à quelques chansons et souvenirs de clips. Je devais donc accepter de tout découvrir pour comprendre la révolution Nirvana et le génie Cobain. C'est chose faite grâce à Danny Goldberg. Avec désormais la conviction d'avoir tant de choses à rattraper...


Pitch (4ème de couv):
"Après un quart de siècle passé sous silence, Danny Goldberg, manager du groupe Nirvana de 1990 à 1994, prend enfin la plume pour nous raconter de l'intérieur les années les plus décisives de son leader, Kurt Cobain. Ce sont celle de la création de l'album mythique Nervermind, du soudain succès planétaire, du mariage avec Courtney Love, des addictions et du suicide à 27 ans. Durant toute cette période, Goldberg resta aux côtés de Kurt, ami et témoin privilégié d'une légende en devenir."




J'avais entre 9 et 13 ans lorsque sont sortis d'abord Bleach puis Nervermind et In Utero. Je n'étais pas encore à l'âge où je cherchais à traduire les textes de chansons anglophones pour mieux les comprendre et les faire miennes. Ça s'est joué à quelques années... 

Alors Danny Goldberg m'a offert la chance d'un deuxième rendez-vous avec Kurt. En me plongeant à ses côtés, au plus près de l'artiste. Des ses valeurs et de ses démons.  Et, alternant la lecture avec l'écoute de titres, la recherche de visuels de pochettes et le visionnage de clips, j'ai pris la mesure du talent de Cobain. Créateur insatiable et dans la maîtrise du son, de l'image, du marketing du groupe et de lui-même, Cobain est avant tout un homme tiraillé. Entre la musique d'initiés d'où il vient et la musique mainstream où il va. Entre la liberté de parole et le discours politiquement contrôlé. Défoncé à l'adrénaline sur scène et défoncé à l’héroïne en backstage. Et puis Kurt, c'était aussi un féministe convaincu et un défenseur des droits de la communauté LGBT. Bien avant l'heure. Un visionnaire dans sa musique comme dans sa représentation de la société.

Je comprends mieux désormais le frisson des fans. Leur besoin de communier ensemble en jouant la musique de Nirvana. C'est l'énergie de Cobain qui se propage. Et qui a fini par m'atteindre aussi, 20 ans plus tard. Le fanatisme des années 90 en moins, mais une émotion peut-être plus grande encore aujourd'hui. 




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