"Sans pitié ni remords" de Nicolas Lebel (Editions Le Livre de Poche): va falloir recommencer par le commencement

Voilà déjà plusieurs mois que je vois la trombine et le nom de Mr Lebel au milieu des publications de ses autres comparses écrivains et notamment de celles de Mr Norek. Le niveau des vannes et ping-pong verbaux étant plutôt élevé entre ces deux-là, il fallait bien un jour où l'autre que ma curiosité l'emporte. Je connaissais déjà le talent de Norek, il me fallait donc succomber à la lecture d'un roman de Lebel. Le hasard faisant bien les choses, Sans pitié ni remords s'est retrouvé au milieu de ma PAL, voyageant de l'Aude à l'Isère en passant par la Yaute-Savoie. Une histoire de partage et d'amitié, encore...

Pitch (4ème de couv):
"9 novembre 2014. Le capitaine Mehrlicht assiste aux obsèques de son ami Jacques Morel. Quelques heures plus tard, un notaire parisien lui remet une enveloppe contenant un diamant brut: l’œil d'une statue dérobée au musée des Arts d'Afrique et d'Océanie dix ans plus tôt.
De leur côté, les lieutenants Latour et Dossantos sont appelés pour constater un suicide, puis assistent à la défenestration d'une femme qui avait réclamé la protection de la police. Les deux victimes avaient un point commun: elles travaillaient ensemble au musée.
La chasse au trésor organisée par Jacques vire alors au cauchemar. Que cherchent ces anciens légionnaires, qui apportent la guerre à Paris dans un jeu de piste sanglant jalonné de cadavres? Mehrlicht et son équipe ont quarante-huit heures pour boucler cette enquête sous haute tension, dans laquelle bouillonnent la fureur et les échos des conflits qui bouleversent le monde en ce début de XXIème siècle."




Bon... alors... mon attente était grande. Peut-être un peu trop. Et je suis bien obligée d'avouer que mon plaisir n'a pas été à la hauteur de cette attente. Un constat que je peux expliquer d'une part par les aléas techniques entourant cette lecture, rendue (steak) hachée par la fatigue et l'oubli du roman  dans ma voiture (entre autres...). Mais qui s'explique aussi par le fait que Sans pitié ni remords est la troisième enquête de Mehrlicht et que je n'avais donc pas les "codes" liés au précédentes aventures de la brigade. Car même si l'enquête se suffit à elle-même, la trajectoire des personnages, leurs personnalités et enjeux personnels et professionnels m'ont quelque peu échappé. 
Je ne me suis pas ennuyée, loin de là, dans cette histoire qui mêle jeu de piste, histoire de l'art,  collaboration policière et violence en tout genre. L'enquête est riche, bien documentée et contextualisée, renseignant sur les conséquences de la construction du musée du quai Branly ou sur les méthodes d'acquisitions des collections qui peuvent parfois s'apparenter à du vol ou pillage des pays d'origine des œuvres . Mais il m'a vraiment manqué ce petit rien d'empathie pour que je sois complètement embarquée et que je tremble autant pour les flics que pour Le gardien des esprits.

Il semble donc incontournable que je doive reprendre la lecture de l'oeuvre de Lebel depuis le premier L'Heure des fous pour prendre la mesure du charisme de Mehrlicht et de son équipe et celle du talent de l'auteur. 

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