"La vie qui m'attendait" de Julien Sandrel (Editions Le Livre de Poche): sans étincelles

J'ai cherché les étincelles d'émotions ressenties avec le précédent et premier roman de Julien Sandrel, La Chambre des Merveilles. En vain. 

Pitch (4ème de couv):

"Romane, trente-neuf ans, est médecin et hypocondriaque. Sa vie monotone bascule le jour où l'une de ses patientes lui dit l'avoir vue sortir en larmes du bureau d'un pneumologue à Marseille. Pourtant Romane est en pleine forme, et n'a jamais mis les pieds dans cette ville. Troublée par l'impression que ce mystère répond au vide qu'elle ressent depuis toujours, Romane décide de partir à la recherche de cette autre qui lui ressemble tant. Son enquête la guide vers Juliette, libraire à Avignon. Lorsque les deux femmes se rencontrent, l'évidence s'impose: elles sont jumelles. Comment est-il possible que chacune ignore l'existence de l'autre? Quels secrets cachent leurs familles respectives? En cheminant vers la vérité, les deux sœurs se lancent dans un étonnant voyage entre rires et douleurs..."

Pour l'histoire, tout (sauf les spoils of course) est dans le pitch. Pour la forme, on retrouve l'écriture sans fioritures et pudique de Julien Sandrel qu'il met au service des personnages de Juliette et Romane, plutôt stoïques malgré la bombe psychologique qui leur tombe dessus. Deux femmes un peu trop sages. Un peu trop lisses. Les coups de sang sont rares, les pardons faciles. Les émotions semblent calibrées pour ne pas trop dépasser du cadre donnant une teinte monochrome (monotone?) au roman. 

Il m'a manqué une pointe de folie et une pointe de fureur. Les bons sentiments ayant tendance à trop engluer l'histoire dans une sorte d'indolence dont elle a bien du mal à se sortir malgré des phrases courtes qui tentent de donner un rythme soutenu à la lecture.

Alors oui, ce roman fut une déception pour moi car il m'a été impossible de ne pas le comparer à La Chambre des Merveilles.  Mais il n'aura aucun mal à répondre aux besoins d'insouciance et de légèreté du moment attendus par les lecteurs pour leurs vacances.