"La traversée des temps II: La porte du ciel" d'Eric-Emmanuel Schmitt (Editions Albin Michel version Audiolib, lu par l'auteur): mythique Babel

Après une remontée dans le temps à l'époque néolithique avec le premier tome Paradis Perdus, il est temps de reprendre la route du temps aux côtés de Noam pour assister cette fois à la naissance de la croyance en des dieux pour desquels les Hommes cherchent à se rapprocher en érigeant des tours. 
Une aventure qui se laisse écouter!

Pitch (4ème de couv):
"[...] Noam cherche celle qu'il aime, enlevée dans d'étranges conditions. Flanqué de son chien, il découvre un monde en pleine mutation, la Mésopotamie, autrement appelée le Pays des Eaux Douces, où les hommes viennent d'inventer les villes, l'écriture, l'astronomie. A Babel, cité bruyante et colorée, belle de jour comme de nuit, il affronte le tyran Nemrod. Celui-ci, en recourant à l'esclavage, construit la plus haute tour jamais conçue qui constituera la porte du ciel et donnera accès aux Dieux.
Ruses, manigances, chausse-trapes. Dans un chassé-croisé d'intrigues, Noam le guérisseur s'introduit dans tous les milieux et fait d'étonnantes rencontres: Maël l'enfant poète, le mystérieux Gawan appelé le Magicien, la reine Kubaba, étourdissante d'intelligence et d'espièglerie, Abraham, chef des nomades hébreux, qui refuse la nouvelle civilisation.
Que choisira Noam? Sacrifiera-t-il ses inclinations profondes pour se consacrer à la lutte contre les injustices?"


Accompagnant mes activités manuelles, La traversée des temps a fini par trouver sa place dans mes journées. Je l'avais déjà dit dans ma chronique du précédent et premier tome de cette saga: si je n'avais pas reçu en cadeau ET en version audio ces deux romans, jamais je ne m'y serais plongée.
Mais la voix de l'auteur et sa façon de raconter des histoires ont eu raison de ma réticence. 

Alors je ne suis pas forcément très sensible aux intrigues et aux personnages, et je passe certainement à côté de l'impact émotionnel du récit. Car ce qui m'accroche avant tout, c'est l'art et la manière d'E.E Schmitt de m'apporter des connaissances à travers une aventure romanesque. De démythifier le mythique en lui apportant un éclairage historique. Et ici de faire de La Porte du Ciel une adaptation, j'ose dire plus crédible (?, oui j'ose) bien que fictionnelle des textes religieux. La naissance des croyances, la naissance des villes, de l'esclavage, de la guerre… L'Humanité, créatrice de fléaux, et s'inventant des Dieux pour les justifier ou se faire pardonner. 
Les messages philosophiques, écologiques, sociologique, éthiques s'insinuent dans les réflexions de Noam, qui par son immortalité a suffisamment de recul (des millénaires!) sur l'évolution de l'Homme et de son environnement pour en tirer des enseignements (j'ai d'ailleurs beaucoup aimé le parallèle Babel/Dubaï en fin de roman).

La suite, Soleil Sombre, est sortie en version audio le mois dernier. Et il se pourrait bien que je décide, de ma propre initiative cette fois, de poursuivre la traversée aux côtés de Noam. Comme quoi, en 2023 tout est possible!

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