"De pierre et d'os" de Bérengère Cournut (Editions Le Tripode): se laisser bercer par la poésie du monde inuit
J'ai adoré l'initiation à la culture inuite via les polars de Mo Malo. Alors, lorsqu'au hasard des échanges dans le tout neuf club de lecture du boulot, l'opportunité de repartir au pays de glace s'est présentée, j'ai tout naturellement succombé. Et c'est un GROS coup de cœur!
Pssst: merci Marie-Lise
Pitch (4ème de couv):
"Une nuit, la banquise se fracture et sépare une jeune femme de sa famille. Uqsuralik se retrouve livrée à elle-même, plongée dans la pénombre et le froid polaire. Si elle veut survivre, elle doit avancer à la rencontre d'autres êtres vivants. Commence alors, dans des conditions extrêmes, une errance au sein de l'espace arctique, peuplés d'hommes, d'animaux et d'esprits."
Roman d'aventure, quête initiatique, poésie ou documentaire, ce livre emprunte de petits bout à chacun des genres pour créer le sien, singulier. De pierre et d'os a ce pouvoir rare de nous extraire totalement du quotidien. Un roman-bulle en complète immersion sur la banquise, à suivre le destin d'Hommes commandés par la nature et les esprits.
Enfin il s'agit là surtout du destin d'Uqsuralik, femme mi-ourse mi-hermine (et re mi-ourse derrière, pour ceux qui auront la réf...), qui appréhende la vie et la mort avec un certain fatalisme et une résilience issus des transmissions orales de contes et légendes qui traversent les générations. Une femme qui doit savoir chasser, pêcher, coudre pour sa propre survie et celle de son clan. Et qui doit apprendre le langage chamanique pour protéger ceux qu'elle aime. Dans un univers où tout est lié, le visible à l'invisible.
Entrecoupé de chants et de poèmes, le récit d'Uqsuralik est fait de dureté, de beauté et de magie. Un mélange gagnant pour faire éclore de grandes émotions chez le lecteur avec comme une envie de prolonger la veillée dans l'igloo auprès du peuple inuit, malgré la température glaciale.
Sublime!
#cestunebaignoiredor
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