"Désenchantées" de Marie Vareille (Edition Le Livre de Poche): une lecture fidèle au titre du roman

Désenchantées est un roman gentil. Ce n'est pas méchant de le caractériser de gentil. Mais je veux bien admettre que ce n'est pas complètement flatteur non plus! 
Ce livre ne fera pas de mal à une mouche et on peut s'en contenter si on a besoin de reposer son ciboulot. 
Personnellement, j'ai du mal avec les émotions tièdes.

Pitch (4ème de couv):
"La disparition de Sarah Leroy, quinze ans, a bouleversé la petite bourgade de Bouville-sur-Mer et ému la France entière. Dans chaque foyer, chaque bistrot, on élaborait des hypothèses, mais ce qui est vraiment arrivé, personne ne l'a jamais su. Vingt ans plus tard, Fanny revient sur les lieux de ce drame qui a marqué sa jeunesse. Et c'est tout un passé qui ressurgit
C'est l'histoire de Sarah Leroy, c'est aussi un peu la sienne. Une histoire qui a l'odeur du chlore de la piscine municipale et des premiers slows sur les vieux tubes des années 1990, des serments d'amitié et, surtout, des plus lourds secrets."


Je suis fatiguée. Fatiguée de ces romans qui intègrent dans leur histoire la cause féministe, la  sororité, la violence faite aux femmes aussi finement qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine. 
J'avais déjà fait cette remarque sur le dernier roman de Virginie Grimaldi mais j'ai l'impression d'être prise pour une débile lorsque l'auteur (en l'occurrence l'autrice) vient nous faire une leçon de psychologie, de morale, de justice au milieu de son intrigue, en insistant plusieurs fois, pensant peut-être qu'on est bêtes à manger du foin. 
Pourtant je suis partie prenante d'une fiction qui fait réfléchir, apporte des points de vue sur des sujets de sociétés, à condition de le faire correctement. 
Et typiquement, ce ton didactique posé comme un pet dans un champ de fleurs m'insupporte, au point de me faire complètement sortir de l'histoire.

Et non, je ne manque pas de sensibilité mais j'aime la subtilité et la justesse dans les émotions. Et là, pour moi, c'est raté!

#onnepeutpasplaireàtoutlemonde




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