"Vera" de Karl Geary (Editions Rivages): bonjour Tristesse

Vous êtes un peu dans le bad à l'idée de la rentrée qui arrive, la fin des vacances, la liste de fournitures scolaires et les courses démentes qui vont avec, l'automne, la saison des pluies froides qui va arriver???... alors ne lisez surtout pas ce livre! Il va vous achever!

Pitch (4ème de couv):
" Sonny est un jeune Irlandais de seize ans. Bien sûr, il veut échapper au destin sans horizon qui l'attend. Lorsqu'il croise le regard de Vera, sa beauté lui donne immédiatement le vertige. Elle vit dans les quartiers chics de Dublin, dans un monde étranger à Sonny. Elle ne dit jamais son âge. Elle parle peu. Mais elle sait l'écouter comme personne ne l'a jamais fait. Vera et Sonny vont vivre une histoire. Intense, dévastatrice et sublime. On sait dès les premiers gestes de tendresse que l'état de grâce ne peut durer, mais on est emporté par la puissance émotionnelle de ce roman, magnifique chant d'amour"

Bon alors, cette chronique va être courte.  Môsieur le Pitch, non, je n'ai pas été emportée par la puissance émotionnelle de ce roman! Non, non et re non! Et le sujet de l'histoire n'en est pas la cause: cette rencontre de deux âmes incapables de croire en un avenir heureux. Car il est possible de lire des romans mélancoliques qui bouleversent et renversent le lecteur et que l'on peut qualifier de sublimes  (prenez ceux de Pat Conroy par exemple!).  
C'est loin d'être le cas de Vera! Son problème? Il tient en un petit mot de deux lettres qui bousille tout: "tu"

Karl Geary a décidé d'écrire son roman à la deuxième personne du singulier.... ce qui est singulier (hum hum ...désolé!) pour un roman sentimental. Le "tu" met  à distance toutes les émotions, là où un "je", moi Sonny, aurait fait vibrer la corde sensible du lecteur. 
Je n'ai pas compris ce parti pris de l'auteur, l'effet qu'il en attendait. Mais sur moi l'effet fut dévastateur, dérangeant ma lecture du début à la fin du roman, m'empêchant de me sentir concernée ou touchée par ce drame, un chant du cygne, plutôt qu'un chant d'amour.

Au roman suivant, et vite! En espérant qu'il me fasse décoller cette fois!





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