"Un escargot tout chaud" d'Isabelle Mergault (Editions Grasset): lecteurs trop sérieux s'abstenir!

Vous n'avez que peu de temps devant vous? Un court trajet en train, une attente qui risque de se prolonger dans la salle d'attente de votre généraliste, un creux avant le film de 21h à la télé? Alors ce petit roman théâtralisé est fait pour vous!

Ça n'est pas le roman du siècle, et cela n'en a de toute façon pas la prétention. Mais une heure de divertissement, sans prise de tête, ça fait pas de mal. A condition d'être bon public pour cet humour potache!

Pitch (4ème de couv):

" "La caisse, ou je te bute!

- Eh bien, butez, monsieur."

Ce jour-là, le braqueur aurait mieux fait de pousser la porte d'une autre bijouterie. Menaces, ultimatum ou revolver sur la tempe, aucune de ces six personnes qui se trouvent dans la bijouterie de Rose ne semble impressionnée. Amour, famille, enfants, ils ont tout raté. Alors vous pensez, un braquage!..."

Un théâtre de boulevard écrit comme un roman, voilà comment décrire Un escargot tout chaud. Dans cette petite bijouterie vieillotte et étriquée, au milieu de cette galerie de personnages caricaturaux, ça claque des portes, ça crie des punchline, ça explose d'éclaboussures de ketchup en guise de sang, ça porte des costumes colorés à faire mal aux yeux, ça fait de grands gestes exagérés.

Il faut aimer le boumboumtagadatsointsoin, le grand guignol et lire ce roman comme si on assistait devant nos yeux à une représentation en direct. Il faut se laisser porter par la fantaisie et le too-much.  Et accepter de devenir un lecteur passif, qui rigole là où c'est attendu.

Allez, débranchez votre cerveau et vous passerez un moment distrayant! (mais sinon passez votre chemin...)