"Dans les angles morts" d'Elizabeth Brundage (Editions Quai Voltaire): (em)portée par le Noir

Enfin!!! 
Oui, enfin un roman faisant parti de la sélection du Grand Prix des Lectrices Elle qui porte en lui un vrai souffle, une âme qui vient toucher un p'tit cœur de lectrice qui commençait à s'impatienter de trouver son bonheur. 


Pitch (Résumé de l'éditeur):
"En rentrant chez lui un soir de tempête de neige, George Clare trouve sa femme assassinée, et leur fille de trois ans seule dans sa chambre - depuis combien de temps?
Huit mois plus tôt, engagé à l'université de Chosen, il avait acheté pour une bouchée de pain une ancienne ferme laitière, et emménagé avec sa famille dans cette petite ville étriquée et appauvrie, en passe d'être repeuplée par de riches New-Yorkais. Ce qu'il a omis de dire à sa femme, c'est que les anciens propriétaires, acculés par les dettes, s'y étaient suicidés, en laissant trois orphelins, Eddy, Wade et Cole. Dans les Angles morts est aussi l'histoire des frères Hale, et celle de la maison de leur enfance. Pour le shérif Travis Lawton, George est le premier suspect. Mais les secrets sont tenaces dans cette enquête où la culpabilité règne en maître."





Toute l'histoire prend ses racines dans cette ferme, bringuebalante et isolée, marquée par le malheur, ouverte aux courants d'air comme aux fantômes du passé.
Insidieusement, cette demeure maudite va étendre ses tentacules pour empoisonner petit à petit toutes les personnes qui s'en approchent. Pour certains, cette noirceur va renforcer une personnalité guidée par le Mal, d'autres seront des victimes consentantes ou collatérales. Mais que serait un roman dramatique sans un souffle d'espoir porté par des personnages plus forts qu'il ne le croient et lumineux qui vont lutter pour se dégager de cette emprise maléfique et faire triompher l'Amour et la Vérité, alors que la Justice institutionnelle (ou Divine!) se fait désirer.

Un roman romanesque "à l'américaine", où l'histoire, pourtant contemporaine, diffuse un petit je-ne-sais-quoi de vintage qui renforce l’atmosphère mélancolique.
Il reste cependant un peu déroutant dans sa forme, le narrateur prenant successivement la voix de l'un ou l'autre des personnages,  parfois d'un paragraphe à l'autre. Et j'avoue avoir été un peu gênée par l'absence de tirets pour les dialogues, qui demande un petit temps d'adaptation... et qui donne l'impression que les personnages n'échangent que par la pensée, sans jamais se parler vraiment. En y repensant, je me dis que c'est probablement un effet de style voulu pour renforcer le côté "fantomatique" et cela fonctionne plutôt bien.

Elizabeth Brundage a réussi à m'immerger dans une histoire où l'on sent flotter les âmes perdues autour de soi pendant la lecture. 
Dans les angles morts devient donc mon Top One dans la catégorie roman. Sera-t-il détrôné par  la prochaine et dernière sélection? That is the question! 

Commentaires

  1. Bonojour Laure, j'ai adoré ce roman que j'ai terminé ce matin. J'en redemande de cette qualité, qui me transporte et qui donne envie de tourner les pages pour savoir ce qui va se passer. Bonne après-midi.

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