"Chiens de sang" de Karine Giebel (Editions Pocket): à déconseiller aux cardiaques

Vous avez des facteurs de risque cardiovasculaire? Alors évitez Chien de sang ! Par contre si vous aimez les thrillers cruels qui ne  laissent aucun répit alors foncez! Cauchemars assurés!

Pitch (4ème de couv):

" Ils sont là. Ils approchent.

Aboiement. Tonnerre de sabots au galop...

La forêt est si profonde... Rien ne sert de crier.

C'est le plus dangereux des jeux. Le dernier tabou. Le gibier interdit...

Le hasard les a désignés. Diane aurait dû rester à l'hôtel, ce jour là. Aux mauvais endroits, au mauvais moment... Quant à Rémy, le SDF, s'il a perdu tout espoir depuis longtemps, c'est la peur au ventre qu'il tente d'échapper à la traque.

Ils sont impitoyables, le sang les grise."

Je l'ai déjà soulevé à plusieurs reprises, à la suite de mes lectures de romans de Mme Giebel, mais je vais à nouveau l'affirmer haut et fort: M.E.R.C.I! Oui merci à l'auteur qui ne fait pas de concessions et choisit des issues très très (très!) loin des fins bisounoursesques. Rassurer les lecteurs par un "tout est bien qui finit bien"? Noooooon! Certainement pas! Et pourquoi pas laisser le lecteur dormir tranquillement sur ses deux oreilles tant qu'on y est!

Aucune justice, aucun espoir, noir c'est noir!  Et tant pis pour le lecteur s'il est envahi par des images glaçantes, malsaines et sanglantes qui vont le poursuivre un certain temps.

Un parti pris et une froideur accentués par la forme du thriller: phrases courtes, style incisif, roman concentré.  De l'action sur un rythme à la limite de l'insoutenable. On halète comme Diane, Rémy et les autres qui tentent d'échapper à leurs bourreaux dans une course interminable.

Horriblement efficace!