"La Femme de l'Ombre" d'Arnaldur Indridasson (Editions Métailié): mais où est passé le talent de l'Islandais

Mais quelle déception! Cela fait déjà plusieurs romans que je ne retrouve plus la patte indridassionienne qui m'avait tellement accrochée. Et là encore avec La Femme de l'Ombre, on plonge dans un polar au rabais, qui ne vaut pas le détour. 

Arnaldur, faudrait s'réveiller!

Pitch (4ème de couv):

"Une jeune femme attends son fiancé à Petsamo, une ville tout au nord de la Finlande. Tous deux doivent rentrer en Islande sur le paquebot Esja pour fuir la guerre qui vient d'éclater dans les pays nordiques, mais le jeune homme n'arrive pas.

Au printemps 1943, dans une Islande occupée par les troupes alliées, la découverte d'un corps par la sème sème l’émoi à Reykjavík. Au même moment, un jeune homme est victime d'une agression d'une sauvagerie inouïe non loin d'un bar à soldats, et une femme disparaît brusquement. Les jeunes enquêteurs Flovent et Thorson suivent des pistes contradictoires et dangereuses: officiers corrompus, Gestapo, vulgaires voyous..."

Une intrigue mal dosée qui prend des détours alambiqués inutiles ou des raccourcis trop faciles et qui s'enlise dans des répétitions difficilement supportables. Des personnages pour lesquels aucune empathie n'est possible car trop peu crédibles dans leurs sentiments et leurs actes. Et que dire des dialogues, tellement plats qu'on manque de s'endormir. Et encore des scènes d'actions tellement molles qu'on a le temps de prendre un bain entre deux coups de feu.

Dommage car le duo de flics mériterait d'être exploité, à condition de faire naître une vraie synergie ou un vrai antagonisme.... mais pas ce truc mielleux-guimauve qui ne colle pas et ne valorise pas cette deuxième enquête du couple Thorson-Flovent.

Inutile d'en rajouter, ce polar est à oublier. 

En espérant le retour d'Erlendur et de la magie islandaise... et vite! Car ma patience à des limites!