"Terminus Elicius" de Karine Giebel (Editions Pocket): prendre le train ça craint! ...

... et pas que à cause des grèves de la SNCF!
Non, surtout parce que Karine Giebel fait du train un lieu d'échange de missives entre un tueur et une jeune femme fragile. Plus romanesque que Tinder ou Meetic? Carrément! Mais surtout plus dangereux!

Pitch (4ème de couv):
"Toujours le même trajet. Istres-Marseille. Marseille-Istres. Sa mère, son travail. La vie de Jeanne est en transit. Elle la contemple en passager. Une lettre suffira à faire dérailler ce train-train morose: "Vous êtes si belle, Jeanne." Glissée entre deux banquettes, elle l'attendait. Une déclaration. D'amour. De guerre. Car l'homme de ses rêves est un monstre, un tueur sans pitié. Elle sera sa confidente, son épaule. Il sera son âme sœur, son dilemme. Le terminus de ses cauchemars..."





Premier roman de la reine Giebel, Terminus Elicius sonne comme le prémisse de l'explosion du succès à venir. Encore un peu timide sur le dosage de la cruauté et de l'hémoglobine, et cherchant à se rassurer avec une fin moins tranchée (et tranchante!) que dans les romans suivants (en tout cas pour ceux que j'ai personnellement lus), il est par contre indubitable qu'elle savait déjà bien mener la barque du suspense pour capter l'attention du lecteur au point de ne plus pouvoir décoller la rétine des pages qui défilent.

Et forcément, un gros "j'aime" pour le personnage multifacettes de Jeanne, cette anti-héroïne qui se rend transparente pour ne plus risquer de se faire brutaliser par la vie. Cette femme que seules les déclarations d'un tueur en série arrivent à faire sortir de sa réserve,  à la rendre plus belle et plus sûre d'elle... jusqu'au point de rupture!

Allez, tchouchou!!! En voiture Simone!!!! Il n'est jamais trop tard pour prendre le train Giebel en route! Et le trajet risque d'être plein de surprises! Par contre n'oubliez pas de prendre votre petite laine, vous risquez de frissonner! 

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