"Il court, il court, le furet" de M.J Arlidge (Editions 10/18): avoir le cœur bien accroché

Il parait que dans le monde, la proportion de serial killer de sexe féminin est de 5 à 10% (merci Wiki) . M.J Alridge a décidé de défier ces statistiques en mettant une nouvelle fois au cœur (c'est le cas de le dire, ah ah ah) de son polar la violence aveugle d'une femme. 


Pitch (4ème de couv):
"Southampton, quartier rouge. Le corps d'un homme est retrouvé atrocement mutilé et le cœur arraché. Peu de temps après, un colis est déposé au domicile de la victime. En l'ouvrant, sa femme découvre, posé sur un tas de journaux, le cœur disparu. Lorsqu'un deuxième corps est retrouvé avec la même mise en scène macabre, la peur s'empare de la ville. Le tueur en série est bientôt comparé à un Jack l'Eventreur qui s'en prendrait aux clients: ses victimes, des hommes respectables, fréquentaient tous en secret les bas-fonds de la ville. Chargée de l'enquête, le commandant Helen Grace doit arrêter ce tueur déchaîné avant qu'il ne frappe de nouveau..."





Alors que les titres de ses romans évoquent de gentilles comptines innocentes, il n'en n'est rien des polars d'Arlidge. Sexe, meurtre et perversion sont les maîtres mots qui guident ses histoires. Ici, le furet aurait plutôt tendance à courir d'un cadavre à l'autre, ne sachant plus où donner de la tête dans ces belles scènes de crimes tout en rouge.

Plus dense, mais toujours aussi efficace que le premier Am Stram Gram, ça a été un réel plaisir de retrouver et suivre l'évolution des vie professionnelles et personnelles des flics et notamment d'Helen Grace, qui aime se faire punir physiquement pour supporter les images de son enfance et le dénouement tragique de sa précédente enquête. 

Comme dans le premier opus, la force de l'auteur est de nous faire ressentir de la pitié pour ces femmes tueuses que la vie n'a pas épargné et du dégoût pour des victimes pas franchement irréprochables. L'origine du Mal semble fasciner Alridge, la possibilité de rédemption aussi... vite balayée par une issue toujours tragique! 

Happée par ce polar, avec en plus la sensation que l'auteur a perfectionné son écriture, j'attends donc avec impatience de lire le prochain, La Maison de Poupée. Avec l'impression qu'il ne sera pas vraiment question de jouer avec des Barbie!

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