"Je tue" de Giorgio Faletti (Editions J'ai Lu): loisirs créatifs pour serial killer

Pochoir pour lettres de sang, découpage minutieux de visages, il faut bien cela pour occuper un tueur en série! :D
Succès mondial, ce thriller ne m'a pourtant pas emballé, au point d'être vraiment soulagée d'arriver au terme des presque 600 pages.

Pitch (4ème de couv):
"Lors d'une de ses émissions nocturnes en direct, Jean-Loup Verdier, animateur vedette de Radio Monte-Carlo, reçoit un étrange appel. D'une voix plate et sans timbre, un inconnu confie qu'il apaise sa folie par le meurtre. "Je tue...", lance-t-il, avant de faire entendre quelques mesures de musique et de raccrocher.
Cet aveu passe pour une blague de mauvais goût. Mais dès le lendemain, un célèbre pilote de Formule 1 et sa petite amie, fille d'un général, sont sauvagement assassinés sur leur yacht.
Ce n'est que le premier épisode d'une série de meurtres particulièrement atroces, que vient invariablement rythmer cette petite phrase: "Je tue..."."





𝅘𝅥𝅯𝅘𝅥𝅯Amour, tueur en série et beautéééééééééééééé!𝅘𝅥𝅯 Monaco, son blingbling, son luxe, son blanchiment d'argent, sa célèbre radio... et grâce à M. Faletti, son désormais serial killer!

Mais quel imbroglio que cette enquête! Le trop étant l'ennemi du bien. Car au lieu de se contenter de bien développer l'intrigue centrale et ses personnages pour en faire une matière à angoisse concise et efficace, il a fallu que l'auteur batte le rappel de tous les clichés vus et revus du genre: et c'est parti pour faire débarquer au milieu de tout ça une histoire de drogue made in USA, de corruption de la justice, de gros bras de l'armée américaine, d'une pauvre nénette violée par son propre père qui tombe amoureuse du flic dont la femme s'est suicidée... N'en jetez plus la coupe est pleine! 

Ajoutez à cela une écriture avec des circonvolutions métaphoriques inutiles, des phrases à rallonges, des dialogues auxquels on ne croit pas, pas plus qu'aux personnages presque désincarnés de sentiments et vous aurez l'impression d'une enquête factice.
Pour un premier roman, Mr Faletti a malheureusement basculé dans le too-much pour tenter d'en mettre plein la vue et assurer son succès. Mais Je tue ressemble à une grenade assourdissante qui pousse le lecteur à en finir au plus vite... quitte à ne lire plus qu'une phrase sur deux à la fin du roman!

Bref, ravie d'en avoir fini! Au suivant!

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