"La Menace" de S.K. Tremayne (Editions Pocket): une maison hantée en Cornouailles

Après Le Doute, Tremayne confirme qu'il est plutôt habile pour créer des romans aux atmosphères angoissantes et oppressantes. Mais, comme avec son premier roman, j'ai été un peu déçue par la résolution du mystère... un peu trop "facile" à mon goût! (et promis je ne spoilerai pas, abaissez-donc vos baïonnettes!!)


Pitch (4ème de couv):
"Sur les falaises de Penwith, au sud-ouest de l'Angleterre, Rachel prend ses marques dans la majestueuse demeure de son mari, David, avec l'impression d'avoir enfin trouvé sa place. Elle se réjouit de l'affection de son jeune beau-fils, Jamie, 8 ans. Elle, issue des quartiers pauvres de Londres, lui, beau et riche veuf, sont prêts pour une nouvelle vie. Mais très vite, Rachel est alertée par le comportement troublant de Jamie, ses absences et ses rêves prémonitoires. Peu à peu, le sentiment d'isolement et la solitude s'abattent sur la maison, tandis que resurgit le souvenir pesant de Nina, la première femme de David, morte dans un mystérieux accident. Alors que le doute et la suspicion semblent s'insinuer de partout, Jamie prédit à Rachel qu'elle mourra à Noël."




La Cornouaille sauvage, une maison isolée qui trône sur d'ancienne mines au passé meurtrier, des légendes... 
Un gamin qui voit des fantômes, un mari prêt à franchir les limites, une femme au passé un brin tourmenté (c'est un euphémisme!)... 
Secouez le tout et vous obtiendrez une boule à neige à la fois hypnotique et maléfique. Difficile alors de lâcher le roman!

S.K. Tremayne ressort là le thème déjà présents dans son premier roman: les secrets de famille et leurs terribles conséquences, notamment sur les enfants dont on ne sait plus trop s'ils sont les causes ou victimes du déraillement généralisé de la cellule familiale. Des gamins aux comportements ou physiques (les yeux violets quoi!!!) aux teintes presque mystiques qu'ils en deviennent terrifiants.

Immergée dans cette maison hantée où les fantômes errent à la fois dans des salles aux dimensions monastiques et dans les mines souterraines,  mon angoisse est montée au fur et à mesure de la lecture.  Mais la toute fin du roman a contrebalancé le génie de l'auteur dans la mise en place de cette ambiance. Le souffle de la peur a été squeezé par un manque de vraisemblance dans la résolution finale, le hasard et la psychose seuls ne suffisant pas à rendre crédible la révélation sur les ramifications entre les personnages.

On est pas loin du prodigieux... mais il reste vraiment à peaufiner les chutes afin qu'elles évitent de casser l'excellent travail fournit par l'auteur pour faire monter l'adrénaline! Peut-être dans votre troisième roman, Mr Tremayne?

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