"La patience du Diable" de Maxime Chattam (Editions Pocket): l'Enfer est pavé de bonnes intentions... et de beaucoup d'hémoglobine!

J'avais aimé Maxime Chattam... il y a bien une quinzaine d'année! Et puis je l'avais oublié, me noyant dans d'autres lectures, dans d'autres auteurs. L'occasion d'une "promo Pocket" estivale a fait le larron et c'est avec grand plaisir que j'ai re-découvert l'univers Chattam. J'avais presque oublié à quel point il faisait frissonner! 


Pitch (4ème de couv):
"Des gens ordinaires découverts morts... de terreur. Un go-fast qui transporte bien pire que de la drogue...
Et dans ce qui semble être l'antichambre de l'enfer: un homme retrouvé sauvagement égorgé.
Lieutenant à la section de recherche de Paris, Ludivine Vancker comprend bientôt qu'un fil sanglant relie ces faits divers. Le mal qui ronge le monde, elle le connaît. Elle le côtoie depuis trop longtemps. Alors elle plonge, prête à nager dans l'horreur pour en retrouver la source.
Là-bas le diable l'attend, patiemment."




La recette de La Patience du Diable: plusieurs litres d'hémoglobine, un psychopathe qui mène la danse, des pantins déséquilibrés et fragilisés qui commettent des meurtres, de la drogue hallucinogène, des combats de chiens, des flics au bord de la rupture, des morts de peur, un hôpital psychiatrique, une bombe, des enfants pris en otages... 
Mélangez le tout au fouet d'un coup de poignet énergique, au risque que ça déborde et parte dans tout les sens. Et voilà un pudding littéraire diabolique, parfois à la limite du supportable au point de devoir garder à proximité des grigris protecteurs pour ne pas se laisser envahir par la noirceur ambiante.

Par ailleurs, cette lecture aura pu trancher mes questionnements en lien avec ma précédente lecture (cf chronique de Récidives) car là encore j'ai pris le train en route, La Patience du Diable étant la deuxième enquête de Ludivine Vancker. Et là où je m'interrogeais me demandant si l'ignorance du background limitait l'immersion dans l'histoire, Maxime Chattam démontre ici qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu le roman précédent pour se sentir impliquée et complètement prise dans l'histoire, à condition de "bien s'y prendre". Même s'il fait des clins d’œil à l'enquête précédente dont seul les initiés saisiront complètement le sens, Maxime Chattam (re)pose suffisamment la personnalité et les enjeux psychologiques qui secouent les personnages pour que l'empathie s'installe quasi immédiatement. Et en nous plongeant directement dans l'action par l'horreur, il mobilise notre attention. Autant dire qu'une fois le lecteur ferré par ces appâts redoutables, impossible de sortir le nez du bouquin. 

Assurément c'est efficace. Assurément ça fait flipper. Et j'ai adoré flipper!!! Je n'attendrais désormais plus aussi longtemps avant de dévorer (ou d'être dévorée par) un roman de Maxime Chattam.

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