"La ronde des Innocents" de Valentin Musso (Editions Points): un premier roman décevant

Les premières pages m'ont décontenancées. Au point que j'interrompe immédiatement ma lecture pour chercher sur le net (et sur mon blog-même!), si je n'avais pas déjà lu ce roman. A me rendre zinzin!!! Pour ensuite me faire la réflexion que j'avais confondu avec les "codes" des romans Karine Giebel: les Pyrénées, le meurtre, le chalet perdu... 

Et d'autres références (littéraires ou cinématographiques) ont fait que cette impression de déjà-lu ne m'a alors plus quittée... au point de m'ennuyer! 

Pitch (4ème de couv):

"Raphaël est assassiné dans les montagnes pyrénéennes: on le retrouve torturé, les mains liées, au bord d'un sentier. Son frère Vincent reçoit peu de temps après une mystérieuse vidéo et découvre, stupéfait, que l'ancien rebelle, apparemment assagi, cachait une épouse et un fils. La voix de Raphaël, inquiète et oppressée, donne un éclat étrange à ces images. Il supplie: "Protège-les"."

J'avoue avoir été un peu déboussolée par cette lecture, alors que m'attendais à vivre un bon moment de divertissement... parce que Valentin Musso quoi! 

Habituée à ses thrillers psychologiques prenants, je me suis perdue dans ce roman puzzle fouillis, où le flirt réalité/psycho-science-fiction ne m'a pas convaincu. Rien n'est abouti, des personnages à l’enchaînement de l'intrigue, aux dialogues, jamais le sentiment d'urgence ou de suspense n'arrive à s'installer. Les fils de l'histoire sont bien trop grossiers et forment un agrégat dans lequel nos pattes de lecteurs s’emmêlent... et boum! C'est la chute fatale pour le désintérêt, l'absence d'empathie, le "vivement que je le finisse pour passer à autre chose".

Et même si finalement le cœur du roman prend un tour assez inattendu sur la fin, permettant de limiter la casse, La ronde des Innocents se fera vite oublier.

Il faut préciser qu'il s'agit là du tout premier roman de cet auteur et qu'il s'est largement rattrapé avec les suivants que j'ai largement adoré! Il semble donc que Valentin Musso, comme les grands crus, se bonifie avec l'âge! Ouf!