"Les fils de la poussière" d'Arnaldur Indridason (Editions Métailié): une premier roman... décevant! (encore!)

Décidément, il semblerait que le hasard de ma P(ile) A L(ire)  m'ait conduite, après Valentin Musso, sur les traces des toutes premières lignes d'Arnaldur Indridason.
Alors oui (et ouf) on retrouve Erlendur. Mais alors qu'il est devenu depuis plusieurs années déjà pour nous lecteurs un personnage complexe et attachant, cette toute première version d'Erlendur dans Les fils de la poussière s'avère trop lointaine de tout ce qu'on aime du personnage. Décevant! 


Pitch (4ème de couv):
"Daniel, quinquagénaire interné dans un hôpital psychiatrique de Reykjavík, se jette par la fenêtre sous les yeux de son frère Palmi. Au même moment, un vieil enseignant, qui a eu Daniel comme élève dans les années 60, meurt dans l'incendie de sa maison.
L'enquête est menée parallèlement par le frère de Daniel, libraire d'occasion, un tendre rongé par la culpabilité, et par une équipe de policiers parmi lesquels apparaît un certain Erlendur, au côté du premier de la classe Sigurdur Oli et d'Elinborg. Peu à peu ils découvrent une triste histoire d'essais pharmaceutiques et génétiques menés sur une classe de cancres des bas quartiers, des gamins avec qui on peut tout se permettre."




Ce qui me peine le plus? Que sur les derniers romans d'Arnaldur (la trilogie des Ombres et celui-ci... entre autres!), aucun n'ait réussi à me plaire. L'impression que le talent de l'auteur s'est perdu en route avec la crainte de ne plus retrouver une enquête d'Erlendur à la hauteur de mon attente. 

Dans cette toute première enquête on pressent pourtant que les ingrédients d'un bon polar sont là. Mais qu'ils sont mal agencés, sous-exploités... et mal écrits? Les personnages restent tout en superficialité. Les dialogues sonnent faux. Le choix d'une enquête, partagée entre le frère et les flics ne semblait pas être la meilleure stratégie pour faire monter la sauce et rendre l'enjeu de la résolution suffisamment fort pour que le lecteur soit vraiment embarqué dans l'histoire.
Après il faut relativiser ces erreurs:  Les fils de la poussière était son premier saut dans le vide, on peut donc lui concéder que la réception fut malhabile! Et il aura corrigé ses travers dans les romans qui auront suivis... enfin pour un temps seulement! 
Jusqu'à ce que le soufflé retombe à nouveau lorsqu'Arnaldur décidera de prendre les chemins de traverse avec la Trilogie des Ombres ou même en décidant de baser ses polars sur la jeunesse d'Erlendur (oui parce que Les nuits de Reykjavík on ne peut pas dire qu'il soit emballant non plus!)

Conclusion? La présence d'Erlendur ne suffit pas à raviver la flamme! Et faites attention Arnaldur, car bientôt il ne restera que des cendres... et des lecteurs déçus! 😕 

Commentaires

  1. J'en ai commencé un, mais je l'ai abandonné en chemin. Je ne me souviens plus du titre.
    Bonne semaine.

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