"L'été de nos morts" de Lisa Jackson (Editions Harper Collins): Lisa nous avait habitué à mieux!

Trop de longueurs + trop de hasards qui font bien les choses + trop de manque de crédibilité des personnages = trop de déception!

Pitch (4ème de couv):
"Dans un camp d'été chrétien situé sur la côte de l'Oregon, au beau milieu de la nuit, à l'abri des regards, les animateurs enfreignent toutes les règles imposées par le sévère révérend Dalton: alcool, cigarette, sexe. Jusqu'à ce que Elle et Monica tombent enceintes puis disparaissent. De peur que leurs aventures nocturnes ne soient révélées au grand jour, les autres s'entendent sur une version de l'histoire qui les absoudrait totalement. Vingt ans plus tard, quand on retrouve des os sur la plage, bientôt identifiés comme ceux de Monica, c'est l'inspecteur Lucas Dalton, le fils de l'ancien directeur du camp, qui est chargé de l'enquête. Désormais adultes, les ex-animatrices savent qu'elles devront bientôt refaire une déposition à la police. Alors elles se réunissent à nouveau. Mais toutes ne sont pas prêtes à commettre les mêmes erreurs que par le passé...".




Un polar totalement déconstruit... voire non-construit? Voilà l'expression qui me vient au sortir de cette lecture subie et laborieuse.
Pour aller du point A (= meurtres et/ou disparitions) au point B (= résolution(s)), Lisa Jackson passe par une accumulation de personnages et scènes clichés au possible, qui ne fait pas progresser l'enquête graduellement mais la plombe jusqu'à la faire couler (nous conduisant, nous aussi, pauvres lecteurs, au bord de la Falaise du Suicide) 
Et en fait, clairement, il n'y a pas d’enquête! On veut nous fait croire à un simili d'investigation en mettant un duo de flics dans l'histoire mais au final les explications se regroupent en fin de roman. Soit à l'occasion d'un pétage de plomb d'un personnage qui dévoile d'un coup la vérité sous le coup de l'alcool ou de la colère (et en plus ça tombe bien des micros et caméra étaient cachés pile-poil au bon endroit au bon moment!)... Ou soit on n'a carrément pas d'explication et une simple phrase du genre: "machin, on ne l'a jamais retrouvé, et c'est comme ça, on peut pas tout expliquer, nanananère". Mais what the fuck??? A quoi il sert alors le fugitif en cavale???? A rajouter un personnage qui ne sert à rien au milieu d'autres qui ne servent à rien non plus????
Et donc entre A et B du remplissage, beaucoup de remplissage, pour pas grand chose... Et 550 pages à se farcir quand même!
(En démarrant cette chronique, je ne pensais pas devenir si virulente... mais plus j'y repense, et plus je m'énerve!)

Je ne peux donc que vous conseiller de passer votre chemin et d'aller plutôt vous jeter sur d'autres romans de cette auteure qui sont autrement plus prenants, divertissants et suspensants  (oui, je continuerais d'inventer des mots en 2019, parce que les bonnes résolutions c'est pour les nazes!) que celui-ci!

En espérant que le prochain livre me bouleverse ou me fasse rire mais qu'à minima il me chatouille les tripes... parce que j'en ai marre d'enchaîner les lectures pénibles. 

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