"Les impliqués" de Zygmunt Miloszewski (Editions Pocket): pas de "wahou" mais pas de "bouh" non plus!

J'avais été séduite par Inavouable, un roman d'aventure (à la Dan Brown, sans le côté péjoratif!) du même auteur découvert lors de ma participation au Grand Prix du Jury Elle 2018 (et il s'avère que j'ai découvert, après cette lecture que Les impliqués avait lui aussi été finaliste de ce prix, en 2017).
J'étais donc curieuse de découvrir un des polars de cet auteur puisqu'ils rencontrent, à priori, un certain succès en Europe.
Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé... mais je suis loin d'être complètement emballée!

Pitch (4ème de couv):
"Varsovie, 2005. Sous la houlette du docteur Rudzki, quatre patients ont investi l'ancien monastère de la Vierge Marie De Czestochowa. Entre huis clos et jeux de rôles, cette nouvelle thérapie de groupe, dite "Constellation familiale", ne manque pas d'intensité. Au point qu'un matin, l'un d'entre eux est retrouvé mort au réfectoire, une broche à rôtir plantée dans l’œil...
Pour le procureur Teodore Szacki, l'expérience est allée trop loin. A moins qu'elle n'ai réveillé un passé enfoui, que la Pologne se tue à essayer d'étouffer..."




L'entrée en matière s'annonçait classique mais prometteuse. 
Un meurtre dans un cadre mystique perpétré au sein d'un groupe de patients expérimentant une nouvelle technique de prise en charge thérapeutique pour soigner l'âme, une broche à rôti plantée dans l’œil. J'adhère. (même si ça ne saigne pas!)
Plus atypique: le fait que l'enquêteur soit un procureur et non un flic. Un personnage blasé par sa vie, son métier, en pleine interrogations métaphysiques sur le sens de sa vie. J'adhère.

Mais le charme ou plutôt non-charme de la Pologne n'a pas opéré (car qu'est-ce que l'auteur fout dans la gueule de sa capitale!!!). On a l'impression d'une ville hybride entre vestiges du passé et modernité dans une espèce d'amalgame difforme et instable. Que ce soit au niveau architectural ou politique.
Impossible pour moi de trouver des repères spatiaux et historiques (car oui, je suis une quiche en histoire) sur lesquels m'ancrer pour assurer mon immersion dans le roman. Alors quand l'intrigue prend une orientation "services secrets" et liens avec la Grande Histoire sombre du pays, j'avoue, j'ai lâché du lest et de mon intérêt. 

Heureusement (et finalement de façon assez inespérée!) la résolution du meurtre s'avère finalement assez étonnante et m'a réconciliée avec ce polar. Mais les digressions ont pris trop de place, diluant l'enquête. J'aurais aimé une intrigue plus "resserrée".
On y était presque! 

Il est possible que je m'entête malgré tout à lire le second tome des enquêtes du procureur Teodore Szacki, ne serait-ce que parce que celui-ci, Un fond de vérité, a été adapté au cinéma. A voir, selon l'humeur et la taille de ma PAL ;)

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