"La mère parfaite" d'Aimée Molloy (Editions Les Escales): faites des crêpes, pas des gosses!

Je n'avais aucune attente particulière en commençant ce roman... Et heureusement! Car sans être complètement abrutissant, ce bouquin ne casse pas trois pattes à un canard. 

Pitch (4ème de couv):

"Nell, Colette et Francie font partie d'une groupe de jeunes mères de Brooklyn qui ont fait connaissance pendant leur grossesse. Le soir du 4 Juillet, pour échapper quelques heures à leur quotidien, elles décident d'organiser une virée dans un bar: un répit bienvenu en ce premier mois d'été caniculaire. Elles parviennent même à convaincre Winnie, la mère célibataire du groupe, de confier son nouveau-né à une baby-sitter. Mais lorsque Winnie rentre chez elle et découvre que son fils a disparu, la soirée tourne au drame.

Dans un Brooklyn étouffant, alors que l'enquête piétine et que la police accumule les erreurs, Nell, Francie et Colette se lancent dans une course effrénée pour retrouver l'enfant. Jusqu'à ce que les médias s'emparent de l'affaire et fassent de leurs vies, en apparence si parfaites, le centre de toutes les attentions..."

Le côté polar n'est qu'un prétexte à l'histoire. Et il est d'ailleurs tellement mal construit qu'on sent bien que ce n'est pas là la priorité de l'auteure. Car ce qu'Aimée Molloy cherche plutôt à écrire, c'est une satyre sociale un brin acide du diktat "soyez une bonne mère" qui, à défaut de rendre confiante les jeunes mamans, les conduit plutôt du côté névrosé de la maternité. La pression qu'elles s'infligent les conduit à la peur et la culpabilité, quitte à mettre en jeu leur équilibre psychique. Alors quand le bébé de l'une d'entre elle disparaît, autant dire qu'il est de plus en plus difficiles pour elles de conserver les exigences et le masque de mère parfaite.

Les lectrices mères de familles se reconnaîtront peut-être dans ces profils de maman pressurisées. Pour ma part, je ne me suis pas sentie concernée par ce portrait de société et on ne peut pas dire que l'enquête m'ait donné des palpitations. Mon intérêt est donc resté au niveau de la mer (mer/mère... ok... je sors)

Allez, sur ce, j'vais plutôt aller m'faire des crêpes!