"Yeruldelgger" de Ian Manook (Editions Le Livre de Poche): la Mon... golie, ça nous gagne!

Une nouvelle belle première rencontre. Après Paul Cleave tout récemment, c'est l'univers singulier de Ian Manook qui m'a accroché, aussi solidement qu'une moule à son rocher. Ou qu'un cavalier des steppes à son cheval. Un polar dans l'univers grandiose de la Mongolie qui vaut bien toutes les éloges que l'on a pu en faire et tous les prix qu'il a raflé. 
Et j'ai envie de dire un grand merci à la fille de l'auteur pour avoir fait chanter son père: grâce à elle, il n'aura pas eu d'autres choix que d'oser publier ses romans endormis et de mettre en mots ses idées d'aventures. Pour connaître le succès qu'on lui connait aujourd'hui. Merci Zoé!


Pitch (4ème de couv):
"Rude journée pour le commissaire Yeruldelgger Khaltar Guichyguinnkhen. A l'aube, il apprend que trois Chinois ont été découpés au cutter dans une usine près d'Oulan-Bator. Quelques heures plus tard, dans la steppe, il déterre le cadavre d'une fillette aux boucles blondes agrippée à son tricycle rose."




Au-delà du polar touffu qui croise plusieurs enquêtes pour une seule tête pensante meurtrière, ce que je retiendrais de ce roman est avant tout cette initiation à la culture mongole que nous offre l'auteur avec toute sa générosité et, j'imagine, tout l'amour qu'il a pour ce pays.
Des rituels, légendes mais aussi de la Grande Histoire souvent sanglante, de Gengis Khan aux déchirements de cette terre tiraillée entre la Chine et la Russie, de la violence à la soumission de son peuple, et à sa récente appropriation de la Démocratie, Ian Manook ne tait rien. Il nous sensibilise à la multiplicité des facettes de ce pays où la dureté de sa nature n'est jamais loin d'une certaine poésie, où les yourtes doivent parfois cohabiter avec le béton, où les chevaux filent aux côtés de 4x4. Où il faut composer entre tradition et modernité.

Yeruldelgger est à l'unisson de l'histoire de ce pays. Bien que travaillant dans la capitale, le flic n'oublie rien des rites mongoles et cherche à les préserver malgré des conditions... pas toujours favorables! Portant ses valeurs en étendard, là où Yereuldelgger passe le crime ne repousse plus. Ou plutôt, les criminels ne se relèvent plus! Voire disparaissent dans la nature...

Je ne peux donc que me réjouir que ce roman ne soit que le premier d'une trilogie. Car cela signifie qu'il me reste encore deux grands beaux voyages à faire dans en Mongolie avec Ian Manook aux côtés de son commissaire charismatique! Steppe by steppe! (ouh baby)




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