"Lucia" de Bernard Minier (Editions XO): déjà addict!

Ravie de clore ces vacances-lectures avec Lucia, nouvelle recrue dans l'univers de Minier. Une enquêtrice qui partage certains traits de caractère avec une consœur: la Helen Grace de M.J. Arlidge. 
A l'instar d'Helen, je risque donc de devenir très vite accro à Lucia. Si ce n'est pas déjà fait!

Pitch (4ème de couv):
"A l'université de Salamanque, un groupe d'étudiants en criminologie découvre l'existence d'un tueur passé sous les radars depuis plusieurs décennies et qui met en scène ses victimes en s'inspirant de tableaux de la Renaissance.
A Madrid, l'enquêtrice Lucia Guerrero trouve son équipier crucifié sur un calvaire et se lance sur les traces de celui que l'on surnomme le "tueur à la colle".
Tous vont être confrontés à leur passé, à leurs terreurs les plus profondes et à une vérité plus abominable que toutes les légendes et tous les mythes."


Bernard Minier franchit la frontière, troquant un enquêteur contre une enquêtrice, et se mettant en mode page-turner. Assumant la différence entre la série Servaz et celle de Lucia la guerrière.
Et ce n'est pas pour me déplaire! Car quitte à étoffer son œuvre, autant créer une vraie démarcation, tant par le fond que par la forme.

J'ai adoré Lucia pour son rythme dynamique, rendu par des chapitres bien plus courts que ce à quoi nous avait habitué l'auteur. Par un style plus épuré peut-être aussi. Bernard Minier va à l'essentiel dans l'action et dans l'enquête. 
Je valide.
En choisissant de décaler l'intrigue en Espagne, là encore l'auteur cherche à nous faire explorer de nouveaux décors, de nouveaux fonctionnements propres à ce pays (celui de la police entre autres…), histoire de rompre avec des repères devenus (trop?) familiers. Et autant dire que Google est devenu mon meilleur ami pendant cette lecture, histoire de visualiser  l'alcazar de Ségovie, l'université de Salamanque et la Plaza Mayor De Graus... et j'en passe!
Je valide.
Et bien sûr en point d'orgue de ce roman cette nouvelle héroïne, Lucia, au tempérament bien trempé qui a tendance à franchir les limites des règles imposées par son métier et se ruer tête la première dans le danger. 
Je valide.

Après, je dois bien l'avouer, j'avais flairé le coupable bien avant Lucia et certaines réponses concernant les circonstances/les motifs des crimes sont posées là un peu entre la poire et le fromage… Mais ça n'a pas vraiment gênée ma lecture, enthousiasmée par ce nouvel univers et l'énergie qu'il s'en dégage.

Lucia est un vrai kiff (c'est pas comme ça qu'il disent les jeunes de moins de 40 ans?) et réussit l'exploit de créer une addiction dès cette première enquête! 
A quand la suite Monsieur Minier?



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