"Les disparus de Blackmore" d'Henri Loevenbruck (Editions XO): un hommage à son grand-père et au roman populaire
Entre Sherlock, Indiana Jones et Agatha Christie et tout en y incluant ses deux passions, la moto et l'univers lovecraftien, Henri Loevenbruck crée un polar melting-pot populaire en hommage à son grand-père, lui-même écrivain (entre autres!). Son objectif est rempli, cochant toutes les cases qu'il s'était fixé.
Pour ma part, sans m'être ennuyée, je ne me suis pas franchement éclatée.
Pitch (4ème de couv):
"Octobre 1925. A Blackmore, une île coupée du monde au large de Guernesey, meurtres et disparitions sèment la terreur. Alors que la police piétine, Lorraine Chapelle, première femme diplômée de l'Institut de criminologie de Paris, est appelée en renfort. Cette cartésienne irréductible va devoir mener l'enquête aux côtés d'Edward Pierce, un Britannique spécialisé dans les sciences occultes qui se présente comme "détective de l'étrange".
Ensemble, ils affrontent les plus grands secrets de Blackmore: les statues énigmatiques disséminés sur l'île, la rumeur d'un culte maléfique qui sévirait dans l'ombre, et ce vent lancinant, le murmure des brumes, qui ne cesse jamais. Entre mensonges et confidences, ce duo improbable devra démêler le vrai du faux dans une course contre la montre diabolique."
Les disparus de Blackmore est un polar à l'ancienne. L'intrigue se déroulant dans les années vingt, aux prémices de la police scientifique d'aujourd'hui bardés d'outils plus sophistiqués les uns que les autres, l'enquête ici se résout avec l'observation, la déduction, le décryptage et les interrogatoires. Et un brin d'irrévérence! Le duo Chapelle/Pierce se permet dans les paroles et dans les actes des choses qui seraient répréhensibles aujourd'hui et conduiraient à des vices de procédures: remises en question du travail de la police et de la justice, perquisitions sans autorisation, port d'armes non autorisées…
Venant mêler à l'enquête un brin d'aura fantastique portée par l'atmosphère qui règne sur Blackmore et une pincée d'action à la Indiana Jones lorsqu'il s'agit de parcourir des souterrains piégés, Loevenbruck donne dans le divertissement suranné qui plaira aux plus nostalgiques du genre.
Pour ma part, j'ai été parasitée par justement tous ces ingrédients que s'applique à mélanger Loevenbruck pour sa recette de roman populaire. Ils sont trop présents (dans le choix des personnages, les dialogues, les situations choisies…) pour que je m'immerge vraiment dans l'histoire et que je tremble pour et avec Lorraine et Pierce. Comme si j'assistais à un tour de magie depuis les coulisses en voyant tous les trucs et astuces. Je n'ai pas pu profiter du spectacle!
Vu les dernières lignes du roman, il semblerait qu'une suite se profile… Je passerais mon tour! Attendant davantage la suite de Nous rêvions juste de liberté que l'auteur est en train de concocter… Hâte!
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