"Papi Mariole" de Benoît Philippon (Editions Albin Michel): mais pourquoiiiiiiiiiiiii!
Je vais détester écrire ces mots. Mais pourtant impossible pour moi de faire semblant: je n'ai pas aimé ce dernier roman de Benoît Philippon!
Pitch (4ème de couv):
""Bon sang de bonsoir, mais qu'est-ce que je fous là?"
A l'entrée du périph', un vieux monsieur, peignoir en velours et chaussons en peluche effilochés, se répète inlassablement cette question. Echappé de son Ehpad, Mariole, tueur à gages, ne se souvient plus de rien, sauf d'une chose: il lui reste une mission à accomplir. Seul problème, il ne sait plus laquelle.
Mathilde, elle, se bourre d'anxiolytiques pour oublier. Victime de revenge porn, jetée en pâture sur les réseaux sociaux, elle se dit que le plus simple est peut-être d'en finir… à moins de faire équipe avec le vieil amnésique venu à sa rescousse: en l'aidant à retrouver la mémoire, Mathilde pourrait se payer une revanche en or."
Je suis tellement déçue de ne pas avoir retrouvé dans ce Papi Mariole tout ce que j'aime chez Benoît Philippon: un mélange de tendresse et d'humour qui vient titiller les émotions juste comme il faut.
Malheureusement, ici les proportions de la recette semblent s'être perdues en route. Les situations truculentes sont là, l'humour également. Mais peut-être au détriment cette fois de la tendresse et de l'empathie dégagée par les personnages.
Avec l'impression que l'auteur a pris deux personnages que tout oppose parce que c'est ce qui fonctionne d'habitude, qu'il les a enfermé dans un bocal avec tout un tas de scènes ubuesques parce que c'est ce qui fonctionne d'habitude, et qu'il espère que la magie opère juste en secouant le bocal. Sauf qu'il n'y va pas de main morte dans le secouage et amoche la douceur de ses personnages, venant y rajouter en plus une grosse louche de gros sabots en forme de leçons sur le féminisme, le masculinisme, la violence faite aux femmes. Quand c'est trop, c'est Tropico!
Un roman trop grossier pour que mon cœur de pierre se fende d'émotions. Il n'a même pas vibré, c'est dire! Dommage, Mariole et Mathilde méritaient mieux.
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