"Celle qui savait tout" de Ruth Rendell (Editions Les Deux Terres): aujourd'hui est le dernier jour du reste de leur vie

"Celle qui savait tout" est l'avant-dernier roman de Ruth Rendell, mais finalement le dernier que je lirai puisque je n'ai pas bien suivi la chronologie d'écriture. Du coup c'est triste: autant le point final de ma lecture de l'oeuvre de l'auteure que l'histoire racontée dans ce roman. Désolée pour le cassage d'ambiance! 







Pitch (4ème de couv):
"En juin 1944, pendant les alertes aériennes, un groupe d'enfants découvre, dans les vertes prairies d'une banlieue proche de Londres, un réseau de tunnels souterrains. Durant tout l'été, ces tunnels deviennent leur refuge secret. Soixante-dix ans après, ce même quartier est recouvert par des constructions modernes. Des ouvriers du bâtiment font une découverte macabre dans les fondations d'une des maisons: une boite à biscuits contenant deux mains, celles d'un homme et d'une femme. Ces restes d'un acte barbare font se réunir les enfants d'autrefois désormais âgés, et vont changer leurs existences à jamais. Les souvenirs reviennent à la surface, les doutes dévorent leurs certitudes et, avec ces mains, d'autres secrets sont déterrés, y compris les secrets de Daphné Jones, celle qui savait tout..."

Ce roman n'est pas un polar: le lecteur sait dès le premier chapitre qui a tranché les mains et pourquoi. C'est plutôt une études de mœurs. Une espèce d'ode aux Vieux, qui pensent avoir déjà tout vécu, mais qui finalement vont se rendre compte qu'ils sont encore capable de coup de sang, coup de foudre, coup de folie même si la mort rode et que les enterrements d'amis se multiplient. Il y a les prudents, les anxieux, les malsains, les sexy.... En fait, juste des enfants avec quelques décennies en plus et du temps à venir en moins. Les choix se font alors plus rapides et instinctifs car il y a urgence à vivre.

Roman loin d'être flamboyant, "Celle qui savait tout" publié un an avant la mort de l'auteure (en Great Britain) résonne aujourd'hui à posteriori comme une façon pour Ruth Rendell d'explorer (de conjurer?) la  fatalité du vieillissement et d'imaginer les ressources qu'il est encore possible de mobiliser en soi pour se satisfaire du temps qu'il reste à vivre et de faire la paix avec soi même.

Good bye Queen Rendell, je vous aimais beaucoup 💗

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