"Les Coins Obscurs" de Ruth Rendell (Editions JC Lattès): une déception qui fait mal... pour Ruth

Avant-dernier roman de Ruth Rendell ,"Les Coins Obscurs", malgré le petit goût de nostalgie et de tristesse qui l'entoure, n'a pas été à la hauteur de mes attentes. Par respect pour cette Grande Queen (d'Angleterre) du Polar et son oeuvre, j'ai persévéré dans ma lecture jusqu'à finir par y retrouver une certaine noirceur et un cynisme qui ont fini par me contenter... sans me convaincre totalement!

Pitch (4ème de couv):
"Au décès de son père, Carl Martin hérite d'une maison dans un quartier cossu de Londres. Jeune écrivain, Carl a besoin d'argent et décide de louer le dernier étage au premier candidat venu. Première erreur. Carl Martin a également conservé une étrange collection de vieux "remèdes" de son père, dont un lot douteux de gélules amaigrissantes. Quand il vend ces gélules à sa meilleure amie et qu'on la retrouve morte quelques jours plus tard, Carl commet sa deuxième erreur. Et ce ne sera malheureusement pas la dernière."


C'est l'histoire d'une descente aux enfers. Celle d'un homme qui, en voulant rendre service à sa meilleure amie, déclenche une cascade d’événements qui vont l'enfoncer de plus en plus profondément dans l'angoisse, la culpabilité jusqu'au crime. Il faut dire qu'il n'est pas aidé non plus ce pauvre Carl: il tombe sur un coloc un brin déjanté dans sa tête qui va insinuer en lui la notion de responsabilité dans le décès de son amie et attiser le feu de la peur en maintenant un chantage destructeur. L'innocent devient meurtrier. Un scénario plutôt attrayant...

Sauf que, parallèlement à cette intrigue principale viennent se surajouter plusieurs histoires de personnages qui s'intriquent plutôt mal dans cette ambiance psychologique tendue à la base, détournant la tension du lecteur pour la tourner vers d'autres "spin off" alors que l’atmosphère psychologique du roman aurait gagné à être plus dense, sans possibilité comme Carl, d'échapper à l'oppression (genre à la Sandrine Collette quoi! ;-) . 

Beaucoup de déception donc qui renforce d'autant plus l'attente que j'ai envers l'ultime roman de Madame Rendell.  Il faut ABSOLUMENT que son dernier polar, jusqu'à la dernière ligne soit à la hauteur de l'ensemble de l'oeuvre de cette Reine: phénoménal! Il ne peut pas en être autrement!!!
C'est comme finir sur des profiteroles maison: cela permet de sublimer l'ensemble du repas et de laisser une trace positive (bien plus qu'un yaourt nature). Quoi? Vous préférez une poire Belle-Hélène plutôt? Oui, ça marche aussi! C'est malin, j'ai faim maintenant... A taaaaaaaaaaable! 


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