"Fantazmë" de Niko Tackian (Editions Calmann Levy Noir): Tomar 2, le retour gagnant

RAS-SU-RÉE! Voilà le mot qui caractérise mon humeur alors que je viens de refermer Fantazmë. Parce que j'étais restée sur un sentiment mitigé en finissant le précédent et premier roman de Niko Tackian, pas complètement emballée par Toxique...  Mais me voilà soulagée et ravie de retrouver le torturé Tomar  dans une enquête plus musclée. 

Pitch (4ème de couv):
" Janvier 2017. Dans une cave du XVIIIème arrondissement de Paris, un homme est retrouvé, battu à mort. Le commandant Tomar Khan pense à un règlement de compte. Le genre d'affaire qui restera en suspens des années, se dit-il. Mais voilà, l'ADN retrouvé sur les lieux a déjà été découvert sur le corps d'un dealer albanais, battu à mort dans une cave lui aussi. Et bientôt une rumeur court dans les quartiers chauds de Paris, celle d'un tueur insaisissable, un Fantazmë, un "spectre" en albanais, qui s'en prend à la pègre."




Même si j'aurais apprécié une enquête et des personnages plus étoffés, comme le dit si bien Franck Thilliez, il va falloir compter avec Tomar Khan, atout désormais majeur des romans de Niko Tackian. Car finalement, on se rend compte que l'auteur a été suffisamment malin pour tisser insidieusement, depuis son premier roman, un lien suffisamment solide entre le lecteur et ce personnage et créer un début de dépendance à Tomar en distillant des éléments de son histoire et de sa psychologie pour susciter de l'empathie.  
Nous suivons donc le fil rouge du cheminement personnel, professionnel, psychologique de ce flic qui, finalement, se révèle plus proche qu'il n'y paraît du vengeur/tueur masqué au cœur des préoccupations du 36.  Un spectre qui sème des cadavres, certes, mais des cadavres de salops, ce qui change la donne et attise la curiosité... voire l'admiration?

Dans une enquête plus pêchue en hémoglobine et tortures un brin dégueulasses (bah mafia albanaise quoi!), Tomar doit de nouveau faire face à ses vieux démons qui apparaissent en cauchemars et hallucinations. Et il doit également se défendre face aux bœuf-carottes personnifiés par le redoutable Belko qui a eu le nez fin concernant une précédente affaire de meurtre non résolue et le traque, quitte à user de méthodes illégales.
Heureusement, le commandant peut compter sur l'indéfectible Rhonda qui soutient son voyou de flic... mais jusqu'où??? La fin du roman laisse le doute planer... Et donne envie d'en savoir plus! Alors à quand la troisième enquête de Tomar, Niko?

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