"Sale temps pour les sorcières" de M.C Beaton (Editions Albin Michel): Agatha Raisin, une Miss Marple à la sauce impertinente

Première plongée pour moi dans le phénomène british mondial: les enquêtes d'Agatha Raisin. Une plongée salvatrice en ce dimanche de canicule où mon moral était à peu près aussi élevé que le niveau de la mer. 

Et même si j'attaque la série Agatha Raisin en cours de route et que cela comporte certains désavantages, notamment sur le manque d'informations sur le passé et le développement du personnage  et/ou des clin d’œils à de précédentes enquêtes dont je ne peux comprendre tout le sens, cela n'enlève en rien aux qualités divertissantes de cette lecture. 

Pitch (4ème de couv):

"Traumatisée après qu'une coiffeuse rancunière l'a shampouinée à la crème dépilatoire, Agatha Raisin se réfugie dans un hôtel de la côte en attendant que sa chevelure repousse. N'ayant plus rien à perdre, elle consulte également une sorcière réputée pour ses talents. Miracle, la magie opère, mais pour peu de temps, car la sorcière est retrouvée assassinée... Agatha renoue aussitôt avec ses réflexes de détective, aidée par l'inspecteur Jimmy Jessop, ensorcelé par ses charmes. A moins que ce ne soient les effets du philtre d'amour qu'Agatha a acheté à la pauvre sorcière?"

J'admets que l'enquête ne casse pas trois pattes à un canard. Et le hasard (du chat) fait bien les choses pour la résolution de l'affaire. Mais ce qui fait avant tout l'attrait de ce roman c'est le ton de l'écriture et du personnage principal. Un charme so british... contrebalancé par un ton  humoristique et irrévérencieux.  

En gros: on prend miss Marple, on la rajeunit, on lui fourre une clope dans une main, un gin tonic dans l'autre, quelques réparties cinglantes à la bouche et voilà Agatha Raisin! It rocks baby!

Les autres personnages qui entourent cette enquête ne sont pas non plus en reste, tout comme l'hôtel où se déroule l'action ou la météo...  Tout est un brin déglingos et désuet! 

Si vous acceptez d'être indulgent avec le fond et la construction même de l'intrigue et que vous vous laissez porter le style alors ce polar-qui-ne-se-prend-pas-au-sérieux fera passer un bon moment de détente à votre ciboulot!

Well done, Mrs Beaton!