"J'ai dû rêver trop fort" de Michel Bussi (Editions Presses de la Cité): une belle ritournelle pour une hirondelle

Une histoire d'amour à suspense, ce n'est pas commun. Passion construite comme un polar, Bussi nous entraîne à travers le monde, dans une succession d'escales où vont grandir les sentiments d'Ylian et de Nathy. Et quand, vingt ans après, les coïncidence sont trop nombreuses pour être le fruit du hasard, Nathy hésite entre la folie du complot et les frissons d'espérer revoir son ancien amant, celui qui a fait chaviré son cœur avec la puissance un tsunami. 

Ponctuée par les paroles du ménestrel Gauvain Sers, Bussi signe là un roman aussi lumineux que dépaysant, où le romantisme se mêle au suspense. 

Une réussite!

Pitch (4ème de couv):

"Les plus belles histoires d'amour ne meurent jamais.

Elles continuent de vivre dans nos souvenirs et les coïncidence cruelles que notre esprit invente.

Mais quand, pour Nathy, ces coïncidences deviennent trop nombreuses, doit-elle croire qu'il n'y a pas de hasard, seulement des rendez-vous?

Qui joue à lui faire revivre cette parenthèse passionnelle qui a failli balayer sa vie?

Quand passé et présent se répètent au point de défier toute explication rationnelle, Nathy doit-elle admettre qu'on peut remonter le temps?"

Bussi aime se donner des challenges. Et il a cette fois décidé de prendre les codes du polar pour les adapter à un roman d'amour. Teinter le noir de rose? Tout en gardant le suspense, la recherche d'indices, et les fameux twists? Est-ce possible? Il suffit de lire le roman pour avoir la confirmation que Michel Bussi réussit son pari haut la main avec la maîtrise dans la construction de ses romans qu'on lui connaît. 

D'abord en mettant en scène des personnages auxquels on peut s'identifier, communs. Ici Nathy, 53 ans, mariée, 2 enfants et grand-mère. Une hôtesse de l'air dans son train-train de jetlag, d'escales et de vie de famille rangée des camions entre deux départs. 

Puis, l'auteur va instiller dans cette routine une succession de coïncidences qui vont faire basculer Nathy aux portes de la folie et le roman classique dans le suspense: vingt ans après, Nathy se retrouve à vivre les mêmes escales avec les mêmes collègues dans des villes qu'elles a parcouru autrefois avec son amant pour y vivre une histoire passionnelle qui a failli emporter son mariage. Alors quand, en plus, de parfaits inconnus murmurent à son oreille la chanson d'adieu qu'il lui avait composé par amour, dont elle seule ou presque connait l'existence, l'hirondelle-Nathy tombe dans la paranoïa. Cherche-t'on à la torturer en soufflant sur les braises d'un amour perdu? Ou est-ce qu'un cupidon masqué cherche plus que jamais à réunir ces deux êtres pour le meilleur?

De Montréal à Jakarta, en passant par Los Angeles et Barcelone, embarquez à bord du vol J'ai dû rêver trop fort, conduit par un commandant Bussi au top de sa forme. Un tour du monde de 477 pages dont vous ressortirez la tête sans dessus-dessous. Que vous ayez ou non bouclées vos ceintures!