"Nymphéas Noirs" adaptation du roman de Michel Bussi par Fred Duval et Didier Cassegrain (Editions Dupuis): Retour gagnant à Giverny, la satisfaction des yeux en prime

Pour ceux et celle qui me connaissent, vous savez déjà que le roman Nymphéas Noirs de Michel Bussi fait parti de mes lectures chouchous. Alors forcément, j'étais très emballée à l'idée de m'y replonger... autrement!
Enrichie par l'image mais l'écriture remaniée pour préserver clé de l'histoire, la version bande dessinée s'allège d'une partie du récit mais conserve le charme initial. Transformation réussie!

Pitch (4ème de couv):
"Trois femmes vivaient à Giverny, le village de Normandie où Monet a peint ses légendaires Nymphéas. La première était méchante, la deuxième était menteuse, la troisième était égoïste. Toutes trois pensaient que le village était une prison, un grand et beau jardin grillagé, un tableau dont il serait impossible de déborder du cadre. Une fois pourtant, pendant treize jours, les grilles du parc s'ouvrirent pour elles... Ces treize journées défilèrent comme une parenthèse qui s'ouvrit par un meurtre, le premier jour, et se termina par un autre, le dernier jour..."


Expérience étrange que cette lecture. A la fois teintée de la nostalgie liée aux souvenirs de ma première plongée, et à la fois en pleine redécouverte, via un autre support, de cette histoire que j'avais tant aimée. 

Le dessin a mis un visage sur des personnages que jusque-là j'avais imaginé. A peint les couleurs du fameux jardin de Giverny. A précisé les contours des décors de la narration. J'ai adoré le trait mais aussi les couleurs du dessin, chaque bulle étant comme un petit tableau aux teintes vintage qui donnent du cachet à cette bande dessinée.
Concernant le scénario, l'essentiel est conservé. J'ai pourtant l'impression que la version roman, plus dense, sert mieux l'histoire. Le volume narratif est bien sûr plus réduit sous cette forme, chaque phrase devant aller à l'essentiel. La lecture est donc plus rapide avec le sentiment que l'empathie n'arrive pas à s'installer complètement et que le "piège Bussi" ne se referme pas aussi hermétiquement que dans le roman.  Mais ce n'est peut-être qu'un biais de mon esprit qui, connaissant déjà l'issue de l'intrigue, n'est pas arrivé à rester suffisamment objectif quand à la façon dont est amené le switch final dans cette bande dessinée.

D'ailleurs, ça intéresserait beaucoup d'avoir l'avis de lecteurs qui n'ont pas lu le roman mais seulement la BD et qui pourraient m'en faire un retour: alors, effet wahou or not effet wahou? (that is the question) 

Lecture plaisir autant pour les yeux que pour l'esprit, ce Nymphéas Noirs en bande dessiné est aussi un bel objet qu'on aimera conserver dans sa bibliothèque idéale. 
Ne restera plus, en plus de la dédicace de Monsieur Bussi signée aux Quais du Polar en avril dernier, qu'à ajouter celles de Messieurs Cassegrain et Duval aux hasards de prochaines rencontres, pour en faire une véritable relique! 

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