"Kerozène" d'Adeline Dieudonné (Editions L'Iconoclaste): perché!

Amis des romans dingos, dites bonjour à Kerozène! Entre folles névroses et grandes psychoses, les personnages marionnettes d'Adeline Dieudonné font osciller le lecteur entre envie de sourire et envie de refermer le bouquin. Un OVNI littéraire qui déroute et dérange.

Pitch (4ème de couv):
"Une station service le long de l'autoroute, une nuit d'été. Sous la lumière crue des néons, dans les odeurs d'essence et d'asphalte, quelques tables en plastique jaune délavé.
23h12. Ils sont quinze à se croiser, si on compte le cheval et le cadavre planqué à l'arrière d'un gros Hummer noir.
Une minute encore, et tout bascule..."


Les convenances sociales et les tabous, Adeline Dieudonné les fait sauter dans cette galerie de personnages qui agissent et qui disent comme ils respirent, leur conscience et Surmoi ayant été mis sur pause. Dès lors, pourquoi ne pas tuer son mari qui se plaint, abandonner sa grand-mère sur le bord de l'autoroute, se mettre à pleurer devant des invités en s'agenouillant avec un couteau de cuisine auprès de son cochon de compagnie... Cette faune humaine mais sauvage, qui se croise de nuit sur cette aire d'autoroute, n'a plus de limites.

Sur une plume presque badine, le fond est grinçant, dérangeant, perturbant... et parfois drôle, mais jamais d'un rire franc et libérateur. Le malsain rode..

Si vous aimez être bousculés, vous allez adorer. Mais sinon, vous risquez de ne plus jamais vous arrêter en pleine nuit sur l'autoroute! Personnellement, je fais plutôt partie de cette deuxième catégorie de lecteurs!

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