"Le gibier" de Nicolas Lebel (Editions du Masque): qui va à la chasse, perd sa vie

Me voila de retour dans l'univers du polar après une parenthèse littérature. Avec un digne représentant de la clique des auteurs du noir, (facétieuse clique... y'avait qu'à suivre le live du 1er avril réalisée sur la page de BePolar): Môsieur Lebel. 
Une enquête appréciée!

Pitch (4ème de couv):
"La journée du commissaire Paul Starski commence assez mal: son épouse demande le divorce, son chien adoré est mourant et une prise d'otages l'attend dans un appartement parisien. L'âme morose, il se rend sur place avec sa coéquipière, la glaciale et pragmatique Yvonne Chen, et découvre le corps d'un flic à la dérive et d'un homme d'affaire sud-africain. Tous les indices accusent Chloé de Talense, une brillante biologiste. Starski n'ose y croire: Chloé était son grand amour de jeunesse. Afin de prouver son innocence, le commissaire prend l'enquête à bras le corps - et certainement trop à cœur - tandis que les meurtres se multiplient. Car l'étau se resserre autour de la biologiste qui semble être le gibier d'une chasse à courre sanglante lancée à travers la capitale. Starski prend peu à peu conscience que rien n'arrêtera les tueurs. Pire, qu'à fureter au-delà des évidences, il vient peut-être lui-même d'entrer dans la Danse des Furies..."


Plutôt réussi ce polar qui joue sur tous les codes du noir: des meurtres, une enquête à rebondissement, un flic un brin amoché, une femme traquée. Suspense, émotion et twists sont justement amenés pour en faire une lecture divertissante.
Même si, perso, j'avais flairé l'embrouille dès le début, Nicolas Lebel est arrivé à faire douter (un peu) mes intuitions. Entre grande illusion, théâtre de marionnettes et chasse à l'homme (ou à la femme), l'auteur nous embringue dans une machination implacable, les Furies aux manettes, qui est prête à semer des cadavres pour arriver à ses fins. Tout est préparé, millimétré et codifié, la chasse à courre peut commencer! Ouvrez grand le four (de vos yeux) et dégustez!

Et sinon? Et bien appeler son flic Starski, avec un i, colle bien avec l'esprit taquin de l'auteur entrainant tout un tas de situations et de réparties qui prêtent à sourire, sans trop en faire. Idem pour sa coéquipière aux origines asiatiques aussi hermétique et agréable qu'une porte de prison. Mais qui a souvent raison...

Est-ce le premier roman d'une nouvelle série? Nicolas Lebel semble dire qu'il aime beaucoup son personnage Yvonne Chen. Et je suis plutôt de son avis! (Quoi, Starski? Ben z'avez qu'à lire et vous comprendrez!)
A suivre (j'espère) ...

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