"Tant qu'il reste des îles" de Martin Dumont (Editions Les Avrils): terre à terre

On ne va pas se mentir: même si ce roman semble rencontrer un bel enthousiasme parmi les lecteurs et les libraires, il m'a personnellement peu parlé. La déception a été à la mesure de mon attente.

Pitch (4ème de couv):
" Ici, on ne parle que de ca. Du pont. Bientôt, il reliera l'île au continent. Quand certains veulent bloquer le chantier, Léni, lui, observe sans rien dire. S'impliquer, il ne sait pas bien faire. Sauf auprès de sa fille. Et de Marcel qui lui a tant appris: réparer les bateaux dans l'odeur de résine, tenir la houle, rêver de grands voiliers. Alors que le béton gagne sur la baie, Léni rencontre Chloé. Elle ouvre d'autres possibles. Mais des îles comme des hommes, l'inaccessibilité fait le charme autant que la faiblesse."


Léni est un homme ordinaire. Ancré à son île comme à ses habitudes. Et peut-être pas tout à fait prêt aux bouleversements qui s'annoncent. Le pont déjà, qui va rattacher son île au continent. Il ne sait pas trop quoi en penser, là où ses amis prennent position. Son boulot sur le chantier naval ensuite qui vivote, tout comme son patron Marcel. Sa vie amoureuse et sa rencontre avec Chloé enfin, qui le paralyse. 
Martin Dumont, faisant le parallèle avec les différentes phases de la construction du pont qui tend sa main de béton vers l'île, pousse doucement Léni hors de sa zone de confort, pour qu'il aille à son tour tendre la main vers l'avenir et explorer autre chose que sa passivité.

Malgré quelques moments et personnages lumineux (Marcel, Christine...) ce roman ne fait pas dans le relief et ni dans l'expressivité des émotions. Tant qu'il reste des îles a ses pages bien vissées dans la terre, alors que le titre me suggérait davantage de poésie et de promesses d'ailleurs.

Il ne fera donc pas partie, pour moi, des favoris pour le Prix du Livre FranceBleu/Page des Libraires. Mes co-jurés défendront-ils ce roman? Affaire à suivre... 

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